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Syrie : les négociations d'Astana et de Genève ne sont "pas en concurrence", selon le PM turc

Le Premier ministre turc a estimé lundi à Londres que le "processus d'Astana", mené par la Russie aux cotés de la Turquie et de l'Iran pour relancer le processus de paix en Syrie, n'était "pas en concurrence" avec les discussions menées par l'ONU à Genève.

"Le processus d'Astana, initié par la Turquie, l'Iran et la Russie, n'est pas en concurrence avec le processus mené à Genève", a affirmé Binali Yildirim lors d'une intervention à l'Institut international pour les études stratégiques (IISS).

Ces derniers mois, le président russe Vladimir Poutine a multiplié les initiatives diplomatiques et militaires, avec l'aide de l'Iran, soutien de Damas, et de la Turquie, soutien des rebelles, organisant à sept reprises des réunions à Astana, au Kazakhstan.

Cet activisme a notamment abouti à la mise en place de quatre zones de "désescalade" en Syrie. Le régime de Bachar Al-Assad s'est également dit favorable à une réunion avec l'opposition en Russie, proposée par Moscou et approuvée par l'Iran et la Turquie, pour tenter de trouver une solution au conflit.

Cette réussite contraste avec les démarches menées par l'ONU à Genève : la venue des représentants du pouvoir central syrien n'avait toujours pas été confirmée lundi soir, à la veille de nouvelles discussions censées se tenir mardi avec l'opposition sur l'avenir du pays.

"Ces discussions trilatérales (à Astana) ne sont pas une alternative à ce qui se passe à Genève", a insisté le dirigeant turc. "Ce que nous essayons de faire, c'est préparer une infrastructure pour une solution apportée par les discussions à Genève".

M. Yildirim a déclaré que son pays restait déterminé à obtenir, à terme, le départ de Bachar el-Assad de Syrie. "Tout ce qui se passe dans le pays aujourd'hui arrive à cause du régime, à cause de M. Assad", a-t-il expliqué. "A long terme, M. Assad ne peut pas se maintenir en Syrie, il faut accepter cette réalité".

Il a par ailleurs souligné l'engagement turc dans l'OTAN, mais déploré les divergences de vues avec les Etats-Unis sur la lutte contre le groupe djihadiste Etat Islamique (EI). La Turquie considère le groupe kurde PYD et son aile armée, les YPG, comme des "organisations terroristes", et rejette le soutien offert par les Etats-unis à ces milices. "Nous devons protéger notre territoire (contre les YPG) et nous voudrions le faire dans le cadre de l'OTAN, nous travaillons dur pour cela, mais malheureusement, notre voix n'est pas entendue", a regretté le Premier ministre turc.

Le Premier ministre turc a estimé lundi à Londres que le "processus d'Astana", mené par la Russie aux cotés de la Turquie et de l'Iran pour relancer le processus de paix en Syrie, n'était "pas en concurrence" avec les discussions menées par l'ONU à Genève.
"Le processus d'Astana, initié par la Turquie, l'Iran et la Russie, n'est pas en concurrence avec le processus mené à Genève", a...