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Liban - Société civile

Massirat Watan, nouvelle initiative citoyenne dans la perspective des législatives

Photo tirée de la page Facebook de Massirat Watan.

Une aventure de 52 jours sur 600 kilomètres, entamée à la place des Martyrs, s'est achevée le 22 novembre, jour de l'indépendance, sur cette même place. Débutée le 1er octobre, la marche dite Massirat Watan (« le parcours d'une patrie ») avait pour but de permettre aux promoteurs de cette initiative d'aller à la rencontre des habitants de différents villages et villes, du nord au sud, afin de tenter d'initier un mouvement citoyen de renouveau, dans la perspective des prochaines législatives.

Causeries, échanges et débats ont permis aux douze précurseurs de ce mouvement d'exposer leurs vues, de transmettre un message d'espoir et de s'informer de près des réalités libanaises, sur le terrain, surtout dans les régions périphériques du pays. L'un des principaux promoteurs de cette initiative, Nadim Souhaid, souligne dans ce cadre que Massirat Watan « n'est pas un parti ». « À la base, l'initiative a été lancée par 12 personnes, et aucun d'entre nous n'a un statut particulier », précise-t-il.

Il s'agit d'une « initiative politique nationale qui appelle les citoyens à la mise en place d'un État constitutionnel juste, fort et capable de répondre aux défis et exigences de demain, mais surtout d'aujourd'hui », souligne Nadim Souhaid. L'idée n'est donc pas de créer un parti classique, mais bien de pousser les gens à proposer une alternative au pouvoir en place en se présentant notamment aux élections législatives. Nadim Souhaid tient à relever à ce propos que leur démarche ne représente pas une « campagne électorale » mais plutôt une « campagne pour les élections législatives ».

Cette nuance n'est pas toujours perçue correctement, comme l'ont illustré les réactions enregistrées lors d'une rencontre à Antélias, lorsque l'une des personnes présentes a lancé : « Nous avons besoin d'une vraie stratégie pour les législatives, et pour l'instant, nous ne voyons rien de sérieux, nous ne savons pas vraiment comment vous qualifier. »

L'une des initiatrices de cette démarche, Halima Ibrahim Kaakour, souligne sur ce plan, en réaction à cet avis, que « Massirat Watan veut incarner et insuffler un changement en profondeur et que, pour ne pas commettre les erreurs du passé, il faut fonder l'action sur des bases solides, des bases qui se construisent avec le temps ». Nadim Souhaid renchérit en soulignant que pour se faire connaître, les initiateurs du mouvement indiquent que leurs deux premières revendications sont de faire appliquer à la lettre la Constitution libanaise et de fixer une date précise pour les élections législatives afin d'en éviter tout report du scrutin.

Un avocat fraîchement diplômé ayant fait le déplacement avouera qu'il n'est qu'à moitié convaincu, surtout concernant le volet sur la Constitution, mais qu'il est tout de même intéressé par la démarche.
En tout état de cause, les organisateurs envisagent le futur sous l'angle d'une coopération avec d'autres mouvements semblables, tels que Beyrouth Madinati. Car le vieux et traditionnel adage « l'union fait la force » reste toujours de mise.

 

Pour mémoire

Ils marchent pour appeler au respect de la Constitution et inciter les Libanais à voter

 

Une aventure de 52 jours sur 600 kilomètres, entamée à la place des Martyrs, s'est achevée le 22 novembre, jour de l'indépendance, sur cette même place. Débutée le 1er octobre, la marche dite Massirat Watan (« le parcours d'une patrie ») avait pour but de permettre aux promoteurs de cette initiative d'aller à la rencontre des habitants de différents villages et villes, du nord au...

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