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Liban - Société civile

Ils marchent pour appeler au respect de la Constitution et inciter les Libanais à voter

Les volontaires de Masiret Watan lors de leur passage à Baalbeck. Photo ANI

Partis le 1er octobre de Beyrouth, une douzaine de volontaires issus de la société civile, et regroupés sous le nom de Masiret Watan (Marche d'un pays) ont déjà parcouru des centaines de kilomètres à travers le Liban. Ils sont médecins, ingénieurs, avocats ou agents immobiliers et leur but est de susciter des débats avec les habitants des villes et villages visités, et de les inciter à voter lors des prochaines législatives, en mai 2018, afin de faire une place au changement.

Ils ont traversé Beyrouth en direction de Choueifate, puis de Saïda et de Tyr, avant d'arriver jusqu'à Naqoura. Ils ont ensuite visité les villages se trouvant le long de la ligne bleue, jusqu'à Chebaa. Puis ils ont parcouru Hasbaya, Rachaya, Anjar, Zahlé, Bar Élias, Brital, Bednayel, Chmestar, Baalbeck, Younine, Laboué et Ersal. Dans les prochains jours, ils visiteront le Hermel, Akkar, Halba et Tripoli avant de redescendre vers Beyrouth où ils devraient arriver le 22 novembre, date de la fête de l'Indépendance.

« Les membres de Masiret Watan sont issus de toutes les régions. Ce qui nous réunit, c'est le fait que nous voulons retrouver un pays digne de ce nom et un État à la hauteur de nos aspirations. Nous ne voulons pas que nos enfants soient un projet d'expatriation », indique Jihad Feghaly, président de l'association la Troisième Voix, qui milite pour les questions de citoyenneté. M. Feghaly fait partie des volontaires qui ont pris la route, il y a un mois.
« Avant notre départ, nous avons prévenu les activistes de chaque région, ainsi que les municipalités, de notre passage. Une fois sur place, nous avons été accueillis et hébergés avec beaucoup de générosité. Lors de nos rencontres dans les villages, les gens ont exprimé une soif de changement et une fierté d'être libanais, souligne M. Feghaly. À chaque fois, ils étaient d'abord résignés puis ils reprenaient espoir petit à petit, sentant qu'ils n'étaient pas seuls. »

 

(Lire aussi : Les jeunes et la politique, entre déceptions et espoir)

 

« À pied, on remarque des choses... »
« Dans nos déplacements, nous ne portons que le drapeau libanais et nous distribuons la Constitution, cela intrigue les gens. Ils sortent de leurs magasins pour voir qui nous sommes et nous posent des questions. Tout ce que nous demandons, c'est qu'ils connaissent leurs droits garantis par la Constitution et qu'ils aillent voter pour qu'il y ait changement », lance Jihad Feghaly.
« Nous avons également un message à l'égard des autorités : nous refusons une nouvelle extension du mandat du Parlement. Il n'y a aucune raison qui empêche la tenue des élections. Nous voulons défendre la Constitution, appliquée aujourd'hui de façon sélective, alors qu'elle peut être un fondement pour l'unité nationale », ajoute-t-il.

« À pied, on remarque des choses... Quand on marche sur la côte, on voit bien les déchets le long de la ligne ferroviaire désaffectée. On voit aussi les endroits où les égouts se déversent dans la mer. Mais on voit aussi des paysages magnifiques et surtout des gens. Des vendeurs de légumes, des épiciers... Et ils en ont tous marre de la situation. Nous leur rappelons à chaque fois l'introduction de la Constitution et que c'est eux qui choisissent qui gouverne... » souligne M. Feghaly.

« Nous avons été très bien accueillis par des gens de bords diamétralement opposés, selon les régions. Mais nous avons remarqué que les partisans acharnés constituent à peine 10 % de la population. Le reste veut juste vivre et avoir un État digne de ce nom », remarque-t-il.

 

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