Le chef de la diplomatique turque Mevlüt Cavusoglu a affirmé que le président Recep Tayyip Erdogan avait obtenu hier des assurances de son homologue américain Donald Trump selon lesquelles Washington cesserait de fournir des armes aux milices kurdes en Syrie, considérées comme « terroristes » par Ankara. Selon M. Cavusoglu, M. Trump a tenu ces propos au cours d'un entretien téléphonique hier avec M. Erdogan. M. Trump « a donné des instructions très claires en vue de l'arrêt de la livraison d'armes à l'YPG (les milices kurdes). Il a affirmé qu'il fallait arrêter cette absurdité bien avant », a déclaré M. Cavusoglu à des journalistes. Aucune confirmation d'un tel engagement n'était disponible de source américaine dans l'immédiat.
M. Erdogan a pour sa part affirmé qu'Ankara n'entretenait aucun contact avec le régime de Damas « pour le moment », malgré leur position commune face aux milices kurdes, dans des propos rapportés hier dans les médias. Le chef de l'État turc a affirmé que son homologue russe Vladimir Poutine lui avait fait savoir que le président syrien Bachar el-Assad « voit d'un mauvais œil » les milices kurdes.
De son côté, l'opposition syrienne est parvenue jeudi à Riyad à trouver un terrain d'entente pour envoyer une délégation unifiée en vue des prochaines négociations à Genève avec le régime sous l'égide de l'ONU. L'opposition syrienne n'avait encore jamais réussi à présenter un front commun lors des précédents rounds de négociations à Genève sous le patronage des Nations unies et de son représentant spécial pour la Syrie, Staffan de Mistura. L'opposition syrienne, qui forme un panel éclectique d'opposants à M. Assad, est sous forte pression pour faire des compromis depuis que les forces loyalistes ont repris la main en Syrie.
Source : AFP
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