À Kaslik, un nouveau master de marketing digital unique au Liban

L'Université Saint-Esprit de Kaslik (USEK) lancera en janvier 2018 un nouveau programme de marketing digital en partenariat avec l'École supérieure des sciences commerciales d'Angers (Essca), une prestigieuse école de commerce française.

Pour le doyen de la faculté de gestion et des sciences commerciales de l'USEK, Élie Assaf, ce nouveau programme va permettre aux étudiants libanais d'acquérir des compétences aujourd'hui indispensables dans le monde du marketing digital. « C'est un programme dont le marché local a grandement besoin, nous sommes dans une révolution digitale et numérique, et les entreprises sont appelées à prendre ce chemin-là, sans quoi elles seront déconnectées du circuit international », explique-t-il.

D'une durée de 18 mois et d'un coût de 17 500 dollars, ce programme est le même que celui enseigné en France à l'Essca. Quinze étudiants seront sélectionnés pour faire partie de la première promotion, qui leur permettra d'acquérir un double diplôme : un master en administration des affaires (MBA), ainsi qu'un master spécialisé en management digital, le diplôme de l'Essca. Des campagnes de marketing en ligne jusqu'à la gestion commerciale d'un site internet, en passant par l'élaboration des profils types des visiteurs d'un site, telles sont les compétences qui seront développées dans ce programme.

Endiguer la fuite des cerveaux
« Le but de cette formation est de faire comprendre aux étudiants comment toutes les nouvelles technologies auxquelles nous sommes confrontés au quotidien modifient le fonctionnement des organisations et la manière de concevoir le succès dans une entreprise », confie le professeur de marketing digital à l'Essca et à la Sorbonne Jean-François Lemoine. S'appuyant sur la renommée internationale de l'USEK, il justifie ce partenariat par la « forte demande au Liban en matière de marketing digital et de transformation digitale des organisations ». Élie Assaf abonde dans ce sens, lui qui souhaite, grâce à ce programme, endiguer la fuite des cerveaux au Liban. « Je suis convaincu que cette formation va assurer à la jeunesse libanaise une valeur ajoutée dans le domaine scientifique et digital. En terminant cette formation-là, les étudiants auront l'occasion d'entreprendre, de rester au Liban et de ne pas prendre la large. Cette fuite des cerveaux sera endiguée par ce programme », affirme le doyen.

En plus de proposer une formation théorique, ce programme va aussi immerger les étudiants dans le monde professionnel. Après le premier semestre, ils iront aux États-Unis, dans la Silicon Valley, haut lieu de l'innovation technologique où se sont installées les plus grandes start-up numériques du monde, comme Facebook ou Google. Rencontre avec des chefs d'entreprise, découverte du monde du travail et des start-up, ce voyage sera aussi l'occasion de tisser des liens entre Français et Libanais, puisque le groupe sera composé d'étudiants de l'USEK et de l'Essca. L'attaché audiovisuel régional près l'ambassade de France au Liban, Luciano Rispoli, rappelle que les deux pays ont près de 500 accords entre leurs universités. La France est d'ailleurs le pays qui compte le plus d'étudiants libanais expatriés. « La coopération entre les universités et les établissements d'enseignement et de recherche entre nos deux pays est ancienne et foisonnante », tient-il à rappeler. 50 % des cours du programme seront d'ailleurs dispensés en français, tandis que l'autre moitié sera en anglais.

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