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Lifestyle - Un peu plus

Parce qu’il y a hommes et hommes...

Je plains l'homme d'aujourd'hui. Entre la mode gender fluid, la féminisation de la langue française et la volonté d'une orthographe égalitaire, mais surtout l'affaire Weinstein, il est dans une sacrée mauvaise passe. Déjà qu'il ne savait plus vraiment où était sa place face aux femmes, le voilà englouti dans une chasse aux sorcières vaseuse. Une sorte de boue dans laquelle on le traîne sans aucune considération. Je ne suis pas une féministe et encore moins une masculiniste. Je suis pour la reconnaissance des droits de la femme et pour l'égalité de tous ces droits. Pour son respect, sa liberté, l'indépendance de ses choix. Pas pour en faire un ersatz de l'homme. Nous sommes différent(e)s, Dieu merci.
Je ne suis pas masculiniste encore une fois, mais là, on ne peut pas ne pas admettre que les mecs s'en prennent plein la gueule. Le fossé se creuse entre nous, et le divorce ne va pas tarder à être prononcé. On va prendre cher. Eux... et nous. Parce que là, on a l'impression que tous les mecs seraient des cochons (#balancetonporc), d'immondes prédateurs qui abusent de leur position et de leur domination pour assouvir leurs désirs abjects. Et les femmes ne seraient que des êtres faibles et floués, éternelles victimes de la gent masculine.
Oui, de nombreux hommes profitent de leur statut. Assujettissent les femmes en les réduisant au rôle d'un objet. Oui, de nombreux hommes portent un regard concupiscent sur la femme qui se trouve devant eux. Oui, ils vont loin dans la suggestion, dans la drague lourde, la vanne grivoise et leurs baisers collants. Oui, ils pensent qu'un non est un oui de jeu de séduction. Oui. Elles sont nombreuses à se sentir mal à l'aise, à se sentir agressées, amoindries, insultées, en insécurité permanente, en danger. Oui, elles ont mal, elles sont bafouées et elles ont peur de parler. Oui, l'affaire Weinstein a délié les langues et c'est tant mieux.
Mais non, tous les hommes ne sont pas des salauds. Ils ne sont pas tous fourbes et malsains, vicieux et pervers. Ils ne sont pas tous des agresseurs et des violeurs. Ils ne sont pas tous irrespectueux et abusifs. Ce n'est pas leur nature; parfois, c'est juste de leur culture dont il s'agit. Il y a des hommes élégants. De très nombreux hommes. Qui sont autant, voire plus féministes que nous. Des hommes qui sont d'extraordinaires défenseurs de nos droits. Qui sont loyaux et justes, fidèles et bienveillants ; des gentlemen, loin d'être les cambrioleurs de notre vertu.
Malheureusement, on tend à ne plus les voir. À les fondre dans la masse... qui n'en est pas une. Ceux qui aiment les femmes sont plus nombreux. Ceux qui se battent à nos côtés pour le changement – un changement intelligent pour l'égalité des rôles. Eux, ils se retrouvent embourbés dans une situation où faire le premier pas à l'ancienne est devenu dangereux.
J'ai autour de moi, dans ce pays qu'on considère comme étant machiste, des tas d'hommes courtois, sécurisants et aimants. Des amants discrets qui dégrafent des dessous chics avec pudeur. Des amoureux transis qui subliment celles qu'ils aiment. J'ai autour de moi des gentlemen dont l'invitation au restaurant, les fleurs ou les cadeaux ne sont pas une insulte ou une volonté de nous amoindrir, et dont la galanterie est un signe de considération. Et quand ils veulent nous raccompagner à la maison, ce n'est pas une tentative voilée pour s'envoyer en l'air. J'ai autour de moi des hommes, des vrais, qui sont blessés par la véhémence des propos féministes extrémistes; meurtris par la cassure et le dénigrement de leurs qualités ; poignardés par celles qu'ils aiment tant. J'ai autour de moi des ex-maris extraordinaires qui resteront jusqu'à la fin des temps l'épaule sur laquelle se reposera leur ex-épouse. Des frères qui ont été, sont et seront éternellement le soutien de celles qui ont partagé le même ventre utérin. Des amis fidèles et généreux que je n'échangerais pour rien au monde contre une femme. Ces hommes-là méritent aujourd'hui d'être réhabilités et aimés à leur juste valeur. Eux, je les aime...

Je plains l'homme d'aujourd'hui. Entre la mode gender fluid, la féminisation de la langue française et la volonté d'une orthographe égalitaire, mais surtout l'affaire Weinstein, il est dans une sacrée mauvaise passe. Déjà qu'il ne savait plus vraiment où était sa place face aux femmes, le voilà englouti dans une chasse aux sorcières vaseuse. Une sorte de boue dans laquelle on le...

commentaires (2)

IL Y A LES HOMMES... ET LES POMMES ! BATATA BEL 3ARABI...

LA LIBRE EXPRESSION

17 h 57, le 18 novembre 2017

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Commentaires (2)

  • IL Y A LES HOMMES... ET LES POMMES ! BATATA BEL 3ARABI...

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 57, le 18 novembre 2017

  • Merci Medea ,vous avez enoncé mieux que moi tout ce que j’avais sur le coeur.

    Marie-Hélène

    14 h 45, le 18 novembre 2017

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