Rechercher
Rechercher

À La Une - Liban

Raï ira à Riyad et s'entretiendra avec Hariri

Le chef de l'Eglise maronite transmettra le message selon lequel "le Liban ne doit pas être un terrain de conflit", selon le porte-parole de Bkerké, cité par Reuters.

Le patriarche maronite, Mgr Bechara Raï, reçu par le président de la République libanaise, Michel Aoun, jeudi 9 novembre au palais de Baabda. AFP PHOTO / HO / DALATI AND NOHRA

Le patriarche maronite, Mgr Bechara Raï, a obtenu le feu vert des autorités saoudiennes pour une rencontre avec le Premier ministre libanais, Saad Hariri, en Arabie saoudite, où le prélat va effectuer une visite la semaine prochaine.

Riyad avait officiellement invité la semaine dernière le chef de l'Église maronite à se rendre en Arabie saoudite et ce dernier avait alors répondu qu'il s'y rendra "dans deux semaines". Samedi, le Premier ministre libanais Saad Hariri a annoncé à la surprise générale sa démission depuis la capitale saoudienne. Des informations ont alors circulé dans les médias, selon lesquelles le président de la République, Michel Aoun, aurait souhaité que Mgr Raï reporte son départ pour Riyad jusqu'après la solution de la crise politique suscitée par la démission de M. Hariri et le retour de celui-ci.  Cinq jours après la démission du Premier ministre, les voix se font faites plus fortes et plus fermes, au sein de l'establishment politique, pour réclamer son retour à Beyrouth et ce, alors que se multiplient les interrogations concernant sa liberté de mouvement dans le royaume wahhabite.

"La rencontre entre Raï et M. Hariri aura lieu en principe, nous avons reçu une réponse positive de la part de responsables saoudiens", a déclaré Walid Ghayyad, le porte-parole de Bkerké cité jeudi par l'agence de presse Reuters. Le chef de l’Église maronite transmettra le message selon lequel "le Liban ne doit pas être un terrain de conflit", a poursuivi M. Ghayyad.

Plus tôt dans la journée, Mgr Raï s'était entretenu avec le chef de l’État Michel Aoun. Il ne s'était pas exprimé à l'issue de cette rencontre. Lors de cet entretien, le chef de l’Église maronite s'est mis d'accord avec le président pour transmettre aux dirigeants saoudiens un message selon lequel le Liban ne peut pas être un terrain de guerre entre l'Iran et l'Arabie saoudite, selon un communiqué publié dans la soirée par le bureau de presse de Bkerké.

La démission de Saad Hariri intervient dans un contexte de fortes tensions sur plusieurs dossiers entre les deux poids lourds de la région, l'Arabie saoudite sunnite, qui soutient M. Hariri, et l'Iran chiite, grand allié du Hezbollah. Les deux puissances régionales sont farouchement opposées sur des questions comme la Syrie, le Yémen et le Liban, où elles soutiennent des camps adverses.

 

Lire aussi
Beyrouth réclame le retour de Hariri

L'Arabie saoudite appelle ses ressortissants à quitter immédiatement le Liban

Toujours attendu à Beyrouth, Hariri multiplie les rencontres diplomatiques à Riyad

Le patriarche maronite, Mgr Bechara Raï, a obtenu le feu vert des autorités saoudiennes pour une rencontre avec le Premier ministre libanais, Saad Hariri, en Arabie saoudite, où le prélat va effectuer une visite la semaine prochaine.
Riyad avait officiellement invité la semaine dernière le chef de l'Église maronite à se rendre en Arabie saoudite et ce dernier avait alors...

commentaires (5)

Dès le premier jour de la démission du premier ministre libanais il était claire qu'il y avait un gros problème diplomatique ....(plusieurs indices montraient clairement que Hariri n'était plus "libre" Ce qui me fait peur ...aujourd'hui, c'est le voyage de Monseigneur Raï à Riyad alors que Hariri n'est pas encore rentré dans son pays ... Je souhaite qu'une chose : Que le retour de Hariri n'intervient pas au moment de l'arrivée de Monseigneur Raï à Riyad ... Après un coup tordu pareil, il faut s'attendre à tout, hélas ! Prudence, prudence, prudence.... Espérons une paix durable pour cette région et vive le Liban

Sarkis Serge Tateossian

00 h 29, le 10 novembre 2017

Tous les commentaires

Commentaires (5)

  • Dès le premier jour de la démission du premier ministre libanais il était claire qu'il y avait un gros problème diplomatique ....(plusieurs indices montraient clairement que Hariri n'était plus "libre" Ce qui me fait peur ...aujourd'hui, c'est le voyage de Monseigneur Raï à Riyad alors que Hariri n'est pas encore rentré dans son pays ... Je souhaite qu'une chose : Que le retour de Hariri n'intervient pas au moment de l'arrivée de Monseigneur Raï à Riyad ... Après un coup tordu pareil, il faut s'attendre à tout, hélas ! Prudence, prudence, prudence.... Espérons une paix durable pour cette région et vive le Liban

    Sarkis Serge Tateossian

    00 h 29, le 10 novembre 2017

  • En ces moments troubles, Il aurait ete peut etre plus sage pour le prelat maronite d’ajourner sa visite en arabie. Certaines initiatives ne sont pas necesairement positives pour les libanais et pour la nation.

    Cadige William

    00 h 18, le 10 novembre 2017

  • Mgr Raï à Riyad. Et pourquoi pas plutôt Hariri à Beyrouth? Y'a quelque chose de louche. Notre premier ministre n'est pas libre de ses mouvements comme l'a dit le sayed.

    Zorkot Mohamed

    20 h 58, le 09 novembre 2017

  • Le chef de l'Eglise maronite devra ajourner sa visite à Riyad pour plus de concertations autour du sort de M. Hariri .

    Antoine Sabbagha

    20 h 56, le 09 novembre 2017

  • LE LIBAN NE PEUT PAS ETRE UN TERRAIN DE GUERRE ENTRE L,IRAN ET L,ARABIE... MAIS LES INTERVENTIONS DE LA MILICE DANS PLUSIEURS PAYS ARABES ET SES ATTAQUES CONTRE EUX FONT DU LIBAN UN PARTI PRIS DANS LES CONFLITS DE LA REGION... C,EST EXACTEMENT CE QU,IL FAUT REAJUSTER POUR QUE TOUT PROCHAIN GOUVERNEMENT PUISSE GOUVERNER SUIVANT LES INTERETS DU PAYS ET EUX SEULS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 54, le 09 novembre 2017

Retour en haut