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Liban - Coopération

Ersnt Brugger : Le Liban a un potentiel énorme, avec les principes qui sont les nôtres, en Suisse...

L'École hôtelière de Lausanne a tenu son congrès biennal à Beyrouth.

Ernst Brugger à l’école hôtelière de la Sagesse : « Une institution très professionnelle, très ciblée. »

Le Liban vient d'accueillir la conférence biennale que tient la prestigieuse École hôtelière de Lausanne, avec douze écoles qui lui sont associées, pour une mise en commun et un bilan d'étape. Placée sous les auspices du ministre du Tourisme, Avédis Guidanian, la rencontre s'est ouverte mercredi dernier au siège de l'école hôtelière de la Sagesse (EHLS), à Achrafieh, en présence du président de l'École hôtelière de Lausanne, Ernst Brugger, du recteur de l'université de la Sagesse, le P. Khalil Chalfoun, du doyen de l'école hôtelière de la Sagesse, Tanios Kassis, des présidents des syndicats de propriétaires d'hôtel et de restaurant, Pierre Achkar et Tony Ramy, et d'une quinzaine d'hôtes, directeurs d'instituts et d'écoles hôtelières venus de Suisse, du Mexique, d'Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, d'Inde, de Chine, d'Algérie, de Thaïlande et des Philippines.

Présent pour la première fois au Liban, le Suisse Ernst Brugger, également président de Lausanne Hospitality Consulting, s'est dit « profondément surpris ». « J'admets que je suis venu ici avec une image totalement différente de celle que je commence à me former. Ce pays a un potentiel énorme. Les gens que je rencontre savent exactement pourquoi ils font ce qu'ils font, et croient aux principes qui sont les nôtres en Suisse. Cette université ici, en plein cœur de Beyrouth, c'est très impressionnant », a-t-il ajouté, précisant qu'il apprécie « la valeur ajoutée économique et sociale, écologique et institutionnelle » qu'elle constitue dans le paysage libanais.

 

Un monde en soi
Avec ses 2 200 inscrits, l'École hôtelière de Lausanne est un monde en soi. « Ce n'est pas une université classique, c'est une haute école qui est à la fois académique et pratique, précise Ernst Brugger. C'est cette combinaison qui fait la différence. En Europe, elle est le numéro un, et peut-être même dans le monde. » Douze institutions associées, dont l'école hôtelière de la Sagesse, à Beyrouth, s'inspirent de son modèle. La dernière-née, et non la moins impressionnante, se trouve à Guilin, en Chine, « sur le plus beau fleuve du monde », disent les prospectus touristiques.

Fondée en plein cœur d'Achrafieh, l'école hôtelière de la Sagesse est un impressionnant bâtiment moderne où se côtoient et s'étagent chambres d'hôtel, espaces restauration, amphithéâtre, salles de cours, laboratoire de dégustation, cuisines et buanderie, sans compter la réception et les bureaux administratifs : le savoir et le savoir-faire. À ses destinées veille Tanios Kassis, un homme né dans le milieu hôtelier, un grand voyageur qui a fini par replier ses ailes pour s'installer dans son Ajaltoun natal à cause, dit-il, d'une enfance dont il a voulu partager le bonheur avec ses trois enfants. « Si nous ne croyons pas au Liban, qui va y croire ? » souligne-t-il.

Licencié de la Cornell-ESSEC, titulaire d'un doctorat en investissement hôtelier, longtemps directeur de développement de la chaîne internationale Choice Hotels, Tanios Kassis est fier de la rencontre de Beyrouth, une première qui donne à l'institution qu'il préside, fondée il y a douze ans, une visibilité internationale. À ses yeux, la conférence doit permettre à Lausanne et aux écoles associées de « voir ce qu'elles doivent faire pour préserver les idéaux d'excellence, de valeur, d'accueil et de service qui sont les leurs ».

D'année en année, l'école hôtelière de la Sagesse attire de plus en plus de jeunes qui ambitionnent d'y assimiler les compétences, l'expérience et la confiance en soi qui leur permettront de voler de leurs propres ailes. Tanios Kassis est tout fier d'assurer qu'aucun de ses anciens étudiants n'est au chômage.

 

L'EHLS, « très professionnelle »
« Ce que j'ai vu jusqu'à présent est d'un haut niveau international, confirme Ernst Brugger. Je peux le dire en tant que président du Holding de Lausanne Consulting, vous avez là l'une des meilleures institutions associées de l'École de Lausanne : très professionnelle, très ciblée, très orientée vers l'impact positif. »

Durant leur court séjour au Liban, Ernst Brugger et les directeurs d'instituts ont été chaleureusement salués par les restaurateurs et propriétaires d'hôtels, qui se sont félicités de se retrouver en si prestigieuse compagnie. Il faut dire qu'il y a vingt ou trente ans, l'École de Lausanne était encore un rêve financièrement inaccessible pour beaucoup. « Gravissez les échelons un à un, ne brûlez pas les étapes », a quand même tenu à conseiller le président du syndicat des restaurateurs, Tony Ramy, aux jeunes loups de l'école qui l'écoutaient à la séance inaugurale du congrès.

La délégation a été reçue par le chef de l'État, qui n'a pas manqué de relever combien la vocation à l'hospitalité de l'industrie hôtelière rejoint celle d'un Liban haut lieu d'échanges culturels d'une richesse et d'une diversité uniques au monde, carrefour de civilisations où les joyaux de l'Occident se marient à ceux d'un Orient chatoyant de projets, d'idées et de rencontres. Ce n'est pas l'école hôtelière de la Sagesse qui dira le contraire.

 

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