Hariri : Nous respecterons les délais constitutionnels pour le budget 2018

Le Premier ministre, Saad Hariri, a annoncé hier que les délais constitutionnels seront respectés pour le budget 2018. Il a également défendu son gouvernement, refusant que certains l'accusent de « n'avoir rien accompli ». M. Hariri s'exprimait à l'issue de la séance parlementaire tenue hier soir, place de l'Étoile.
« Si ces dernières années une violation a eu lieu à travers la non- adoption du budget, nous sommes là pour annoncer que cela est fini, que nous respecterons les délais constitutionnels et initierons le chantier pour le budget 2018, a lancé M. Hariri. L'adoption du budget en ce moment a été l'occasion de surenchères avant les législatives. Je n'accepte pas qu'on dise que ce gouvernement, qui a travaillé plus que tous les précédents, n'a rien accompli. Au contraire, c'est le gouvernement qui a accompli le plus : la loi électorale, la grille des salaires, les nominations diplomatiques, les nominations judiciaires, le Conseil économique et social. Les gens en ont ras-le-bol des théories. Ils veulent du courant électrique, a-t-il souligné. Il est impossible que toutes les forces politiques soient satisfaites des permutations judiciaires, a-t-il par ailleurs commenté. Certains ont dit que le président de la Direction des adjudications, Jean Allié, était visé mais ce n'est pas vrai et le gouvernement le soutient », a ajouté M. Hariri.

« Les sunnites ne sont pas désenchantés »
Le Premier ministre s'est par ailleurs penché sur la position des sunnites concernant la situation politique, affirmant que ces derniers « ne sont nullement désenchantés ». « Celui qui n'a pas été désenchanté par la mort de Rafic Hariri ne pourra être frustré par rien. Les sunnites sont attachés à l'État, à la justice et à la modération », a-t-il dit.
« La cause pour laquelle Wissam Hassan est tombé en martyr (en 2012), et dont la commémoration de l'assassinat aura lieu demain (aujourd'hui), constitue la boussole qui dirige notre action politique et qui nous permet de bénéficier de la stabilité aujourd'hui », a souligné le Premier ministre.
Concernant la crise des réfugiés syriens, M. Hariri a indiqué que le gouvernement travaille à un plan détaillé portant sur les répercussions de cette crise, dans le but d'y mettre un terme « pour de bon ». Il a en outre évoqué la préparation de trois conférences internationales de soutien au Liban.
« La stabilité politique et la sécurité sont la garantie de la revivification économique et je ne laisserai pas tomber cette stabilité », a déclaré le Premier ministre.