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Crimée: le Parlement européen condamne la répression contre les dirigeants tatars

Le Parlement européen a réclamé jeudi l'annulation des peines de prison récemment prononcées par la justice russe contre deux dirigeants des Tatars de Crimée et un journaliste, accusés d'"apologie du séparatisme".

Dans une résolution commune, le Parlement "réprouve la condamnation d'Ilmi Oumerov, dirigeant tatar de Crimée et vice-président du Medjlis (l'assemblée des Tatars de Crimée interdite par Moscou), d'Akhtem Tchiïgoz, vice-président du Medjlis, et du journaliste Nicolaï Semena".
"Il demande instamment que ces condamnations soient annulées et que M. Oumerov et M. Tchiïgoz soient libérés immédiatement et sans conditions et que toutes les charges retenues contre M. Semena soient abandonnées immédiatement et sans conditions", selon la résolution présentée par les principaux groupes politiques et adoptée à main levée.

Le Parlement condamne aussi "fermement les lourdes peines infligées aux dirigeants de la communauté tatare de Crimée et à d'autres opposants à l'annexion russe".
La justice russe a condamné la semaine dernière M. Oumerov à deux ans de prison pour "apologie du séparatisme" dans cette péninsule annexée par la Russie en 2014.

Ce militant tatar - qui selon son avocat souffre de diabète, de la maladie de Parkinson et a récemment été victime d'une hémorragie cérébrale - avait été arrêté en mai 2016 à la suite d'une intervention en mars à l'antenne de la chaîne de télévision tatare ATR.
M. Oumerov avait alors indiqué sur ATR estimer que la Crimée appartenait à l'Ukraine et qu'il fallait "forcer la Russie à quitter la péninsule" annexée en 2014.

Akhmet Tchiïgoz, ancien vice-président du Medjlis, a lui été condamné le 11 septembre à huit ans de prison pour avoir organisé en 2014 une manifestation en soutien à l'intégrité territoriale de l'Ukraine, qui avait donné lieu à des affrontements ayant fait deux morts.
La justice russe a interdit et qualifié d'"organisation terroriste" le Medjlis et plusieurs Tatars ont été arrêtés pour "extrémisme".

Quant à Nicolaï Semena, journaliste de la radio Svoboda financée par les Etats-Unis, il a été condamné le 22 septembre à une peine de deux ans et demi de prison avec sursis par un tribunal de Crimée pour "apologie du séparatisme". Il avait été arrêté en avril 2016 après des perquisitions menées par les services de sécurité russes à son domicile.

Dans leur résolution, les eurodéputés réclament par ailleurs "un accès sans entrave à la péninsule de Crimée pour les observateurs internationaux des droits de l'homme, notamment les structures spécialisées des Nations unies, de l'OSCE et du Conseil de l'Europe".

Les Tatars de Crimée, une communauté musulmane majoritairement opposée à l'annexion en mars 2014 de la Crimée, jugée illégale par Kiev et les Occidentaux, subissent une forte pression de la part des autorités russes.

Le Parlement européen a réclamé jeudi l'annulation des peines de prison récemment prononcées par la justice russe contre deux dirigeants des Tatars de Crimée et un journaliste, accusés d'"apologie du séparatisme".
Dans une résolution commune, le Parlement "réprouve la condamnation d'Ilmi Oumerov, dirigeant tatar de Crimée et vice-président du Medjlis (l'assemblée des Tatars de...