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Moyen Orient et Monde - Assemblée générale de l’ONU

Macron : Assad est un « criminel », mais c’est aux Syriens de choisir

Le président français Emmanuel Macron, lors de sa conférence de presse en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, hier. Ludovic Marin/AFP

Le chef de l'État français Emmanuel Macron a qualifié hier le président syrien Bachar el-Assad de « criminel », tout en jugeant que le rôle de la communauté internationale n'était pas de le destituer.
« Bachar el-Assad, c'est un criminel, il devra être jugé et répondre de ses crimes devant la justice internationale. Mais je n'ai pas fait de sa destitution un préalable, par pragmatisme », a assuré M. Macron, qui avait choqué en juin l'opposition syrienne en déclarant qu'il ne voyait pas de « successeur légitime » à Assad. « Mon ennemi en Syrie, ce sont les terroristes islamistes, ce n'est pas Bachar el-Assad. C'est l'ennemi avant tout du peuple syrien et il devra répondre de ses crimes devant les tribunaux internationaux », a répété M. Macron. « Ce n'est pas à moi depuis Paris de dire aux Syriens qui doit lui succéder. Nous devons œuvrer à créer la situation politique qui leur permettra de choisir librement le dirigeant à venir », a-t-il poursuivi.
« Il faut construire une transition politique inclusive où chacun et chacune aura sa place », a-t-il insisté, réitérant sa proposition d'un « groupe de contact qui permette de revitaliser le processus politique ». Selon le président français, ce groupe devrait « mettre autour de la table l'ensemble des parties prenantes au niveau syrien, l'opposition comme les représentants du régime, les membres du P5 (permanents du Conseil de sécurité), l'UE et les parties prenantes dans la région ». Annoncé depuis juillet par M. Macron, le groupe de contact, qui devrait faire l'objet d'une réunion des membres du P5 demain, a rencontré peu d'écho jusqu'ici, en raison du manque d'implication des États-Unis pour une solution politique en Syrie et de leur hostilité à parler avec l'Iran, selon des sources diplomatiques. « Si nous ne réglons pas le sujet syrien avec l'Iran à la table, nous n'aurons pas une réponse efficace », a reconnu M. Macron, qui a proposé que la France serve « d'intermédiaire » entre le groupe de contact et Téhéran.

Persuader Trump ?
Le président français est par ailleurs persuadé de pouvoir faire fléchir Donald Trump sur d'autres dossiers brûlants, comme les accords sur le climat ou encore le nucléaire iranien. Devant l'Assemblée générale de l'ONU, improvisant parfois, le président français a en effet réaffirmé ses convictions sur la mise en œuvre de l'accord de Paris sur le climat, suscitant des applaudissements, et sur une solution non militaire contre la Corée du Nord. Il a aussi soutenu fortement l'accord nucléaire avec l'Iran. Défaire cet accord serait « une lourde erreur » et saper l'accord de Paris menace la planète, selon lui.
Autant de positions aux antipodes de celles de Donald Trump qu'il avait essayé de convaincre la veille lors d'un entretien bilatéral. Mais le président américain a tenu avant lui un discours belliqueux, en menaçant la Corée du Nord, en dénonçant l'accord avec l'Iran comme « un des pires » pour les États-Unis et... sans dire un mot sur le climat. Pourtant le président français veut croire qu'il pourra à terme convaincre Donald Trump en « partageant nos désaccords ». « Cette méthode sera efficace dans la durée », a-t-il dit devant la presse. Lundi, son entrevue avec Donald Trump n'aurait guère pu être plus chaleureuse. Donald Trump lui a fait part de son admiration. « Il est fort, il est intelligent, c'est un honneur d'être avec Emmanuel », a-t-il dit.
Comme pour la France et l'Europe, le président français a aussi indiqué hier vouloir réformer l'ONU pour la « réinventer ». Mais il s'est borné dans son discours à rappeler son désir d'une ONU plus efficace, y compris en surveillant mieux l'affectation de l'aide au développement. « Nous avons besoin de sortir de nos bureaux. Nous avons besoin d'un Conseil de sécurité qui puisse prendre des décisions efficaces et ne pas être enfermé dans un droit de veto quand des atrocités de masse sont commises », a-t-il dit. Il a réclamé que l'ONU « porte les voix oubliées » des réfugiés et des opprimés. « Notre sécurité, c'est leur sécurité », a-t-il conclu en réclamant un « multilatéralisme fort ».
Adepte du dialogue avec tous, Emmanuel Macron a rencontré lundi le président iranien Hassan Rohani, ou encore, ce qui n'était pas prévu, Paul Kagame, président du Rwanda, aux relations compliquées avec la France depuis le génocide de 1994. Sa prochaine ambition, relancer la machine Europe : la semaine prochaine, il présentera à ses partenaires européens une feuille de route sur dix ans pour « refonder » l'Union européenne en proposant « une Europe à plusieurs formats », avec un ministre et un Parlement de la zone euro.
Source : AFP

Le chef de l'État français Emmanuel Macron a qualifié hier le président syrien Bachar el-Assad de « criminel », tout en jugeant que le rôle de la communauté internationale n'était pas de le destituer.« Bachar el-Assad, c'est un criminel, il devra être jugé et répondre de ses crimes devant la justice internationale. Mais je n'ai pas fait de sa destitution un préalable,...

commentaires (3)

Encore et toujours la même rengaine de la part des présidents Français avec cette fois il faut le reconnaitre un "petit" bémol : on ne parle plus d'aller bombarder le palais présidentiel d'Assad ! Quant à vouloir jouer les intermédiaires entre les Iraniens, les Russes, les Américains, les Israéliens, les Turques ...... Si ce gouvernement à du temps à perdre, pourquoi pas ! Mais il y a tellement à s'occuper en France .... Et puis il y a déjà bien longtemps que l'on ne représente plus grand chose au moyen orient.

Rocchesani Marcel

14 h 36, le 24 septembre 2017

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Commentaires (3)

  • Encore et toujours la même rengaine de la part des présidents Français avec cette fois il faut le reconnaitre un "petit" bémol : on ne parle plus d'aller bombarder le palais présidentiel d'Assad ! Quant à vouloir jouer les intermédiaires entre les Iraniens, les Russes, les Américains, les Israéliens, les Turques ...... Si ce gouvernement à du temps à perdre, pourquoi pas ! Mais il y a tellement à s'occuper en France .... Et puis il y a déjà bien longtemps que l'on ne représente plus grand chose au moyen orient.

    Rocchesani Marcel

    14 h 36, le 24 septembre 2017

  • UN AUTRE TRAPEZISTE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 58, le 20 septembre 2017

  • voila donc L'HYPOCRISIE ET LE MENSONGE,LA CONTRADICTION officiellement libelles par les grands comme VERITE ! ""Bachar el-Assad. C'est l'ennemi avant tout du peuple syrien et il devra répondre de ses crimes devant les tribunaux internationaux » Nous devons œuvrer à créer la situation politique qui leur permettra de choisir librement le dirigeant à venir » le garder au pouvoir en meme temps que le juger pr crimes en meme temps qu'offrir aux syriens le choix de lui trouver un successeur... WAOWW le macron, meme chez ns au liban on ne fait pas mieux comme acrobatie

    Gaby SIOUFI

    11 h 38, le 20 septembre 2017

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