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Moyen Orient et Monde - Syrie

Israël intercepte un drone du Hezbollah au-dessus du Golan

Damas et Moscou bombardent une « zone de désescalade » en riposte à une offensive de Tahrir el-Cham.

Le régime syrien et son allié russe ont bombardé, hier, deux provinces faisant partie d’une « zone de désescalade » en riposte à une offensive de Tahrir el-Cham. Les frappes aériennes ont visé les lignes de ravitaillement des jihadistes dans le sud d’Idleb (photo) et dans le nord de Hama. Omar Hajj Kadour/AFP

L'armée israélienne a indiqué avoir intercepté hier un drone du Hezbollah, de fabrication iranienne, parti de Syrie pour une mission de reconnaissance au-dessus de la partie du Golan syrien annexée par Israël. L'Iran est l'ennemi déclaré d'Israël et soutient fortement le Hezbollah.
Un porte-parole de l'armée israélienne a précisé que le drone avait décollé, hier, d'un aéroport militaire près de Damas et qu'il avait été abattu dans la zone démilitarisée séparant la partie du plateau du Golan occupée par Israël et celle restée sous contrôle de la Syrie. « Nous avons envoyé des avions de chasse, mais le drone a été abattu par un missile Patriot tiré par des soldats israéliens », a déclaré le porte-parole de l'armée, Jonathan Conricus. Ce n'est « pas la première fois que nous voyons le Hezbollah utiliser des drones pour des missions de reconnaissance », a-t-il souligné. Les caractéristiques du drone sont en cours d'évaluation, et notamment le fait de savoir s'il était ou non équipé d'armes, a-t-il ajouté.
L'interception du drone est intervenue quelques heures avant le discours du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu devant l'Assemblée générale de l'ONU, à New York, focalisé sur l'Iran. M. Netanyahu a multiplié ces derniers temps ses critiques contre Téhéran et le Hezbollah, s'en prenant plus particulièrement à la présence iranienne en Syrie, où Téhéran et le Hezbollah soutiennent le président Bachar el-Assad.
En avril, les médias israéliens avaient fait état d'un drone intercepté par un Patriot dans la même région, l'armée annonçant avoir abattu une « cible » au-dessus du Golan, occupé depuis 1967. Quelques heures auparavant, la Syrie avait accusé Israël d'avoir frappé une position militaire près de l'aéroport de Damas. Israël et la Syrie sont techniquement toujours en état de guerre, mais le calme a régné pendant des décennies entre les deux pays. Depuis 2011 et le début de la guerre civile en Syrie, les incidents frontaliers se sont cependant multipliés avec notamment des tirs errants tombant du côté israélien du plateau du Golan. Israël a également reconnu avoir procédé à des dizaines de frappes en Syrie contre des convois d'armes destinées au Hezbollah.

Accusations russes
D'autre part, hier aussi, la Russie a accusé les groupes rebelles syriens soutenus par les États-Unis de prendre pour cible les forces gouvernementales, et de gêner leur progression sur l'Euphrate face aux jihadistes de l'organisation État islamique.
Selon l'armée russe, qui dit se fonder sur les rapports des généraux syriens sur le terrain, les forces gouvernementales font face près de Deir ez-Zor, dans l'est de la Syrie, à « un feu soutenu en provenance du nord ». Il s'agit, d'après elle, de zones sous le contrôle des Forces démocratiques syriennes (FDS), appuyées par Washington, et où sont positionnées des « forces spéciales » américaines. Moscou accuse en outre les rebelles syriens d'avoir ouvert des barrages, situés en amont de l'Euphrate, pour gêner la traversée du fleuve par les troupes de Bachar el-Assad, soutenues par l'aviation russe. Celles-ci ont franchi l'Euphrate lundi, afin d'être en mesure de totalement assiéger les jihadistes de l'EI à Deir ez-Zor. « Quelques heures après le début de la traversée du fleuve (...), le niveau de l'eau est monté et la vitesse d'écoulement a doublé (...) », a affirmé le ministère russe de la Défense. « En l'absence de pluie, de tels changements ne peuvent qu'être dus à un déversement artificiel d'eau depuis les barrages (...) », a estimé l'armée russe, qui dit y voir davantage qu'une « coïncidence ». « Si la coalition internationale menée par les États-Unis ne souhaite pas lutter contre le terrorisme en Syrie, alors qu'elle ne gêne pas au moins ceux qui s'y attèlent de manière continue et efficace », a ajouté le ministère russe de la Défense.
Par ailleurs, l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a rapporté que le régime syrien et son allié russe ont bombardé, hier, deux provinces faisant partie d'une « zone de désescalade », en riposte à une offensive jihadiste. Tahrir el-Cham, qui n'est pas concerné par l'arrêt des hostilités, a lancé une offensive contre des positions du régime dans la province de Hama, où il a conquis deux villages, selon l'OSDH. Cette offensive a entraîné « des frappes aériennes contre les lignes de ravitaillement des assaillants, dans le sud d'Idleb et dans le nord de Hama », a indiqué le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. L'aviation russe a participé à ces frappes. De son côté, l'agence SANA a également rapporté les violents combats et les frappes contre les lignes de ravitaillement des jihadistes.

Source : AFP

L'armée israélienne a indiqué avoir intercepté hier un drone du Hezbollah, de fabrication iranienne, parti de Syrie pour une mission de reconnaissance au-dessus de la partie du Golan syrien annexée par Israël. L'Iran est l'ennemi déclaré d'Israël et soutient fortement le Hezbollah.Un porte-parole de l'armée israélienne a précisé que le drone avait décollé, hier, d'un...

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