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Économie - Énergies

Total avance encore dans les énergies vertes

La nouvelle stratégie de Total pour se développer dans le secteur des énergies renouvelables passe notamment par l’acquisition de 23 % du français Eren Re. Denis Charlet/AFP

Le géant pétrolier et gazier Total se renforce encore dans les énergies renouvelables avec l'annonce hier de deux acquisitions. Le groupe dirigé par Patrick Pouyanné va prendre, pour 237,5 millions d'euros (près de 284 millions de dollars), une participation de 23 % dans la société française Eren Re, spécialisée dans le solaire, l'éolien et l'hydraulique. Total a aussi annoncé l'acquisition, plus modeste, de la société énergétique GreenFlex, avec un chiffre d'affaires attendu autour de 350 millions d'euros (soit 419 millions de dollars) cette année. Eren Re dispose d'un parc en exploitation ou en construction de 650 mégawatts et d'un portefeuille de projets de 1,5 gigawatt. Eren Re, créée en 2012 par David Corchia et Pâris Moratoglou, fondateur de la filiale d'EDF, EDF Énergies nouvelles, va permettre à Total de « se repositionner plus fortement dans l'aval », alors que le groupe contrôle depuis 2011 le fabricant de panneaux photovoltaïques américain Sunpower, a détaillé le PDG. Total s'offre surtout une position dans l'éolien, une énergie qui manquait à son portefeuille.

Portefeuille « plus complet »
Au total, cette opération « nous permet d'avoir un portefeuille d'énergies renouvelables plus équilibré et plus complet », avec Sunpower, Total Solar, filiale créée cette année dans le solaire, et maintenant Eren Re, a-t-il résumé. La cohabitation avec Total Solar sera notamment géographique, l'entité du groupe restant tournée vers le Japon ou le Moyen-Orient, où Total est déjà présent dans le pétrole et le gaz. Eren Re, qui conservera son indépendance managériale, restera, elle, concentrée sur les marchés émergents (Argentine, Brésil, Inde, etc.), notamment l'Afrique. « Nous sommes dans une activité extrêmement capitalistique », et l'arrivée de Total permettra de financer le développement d'Eren Re, a souligné David Corchia, son directeur général.
Eren Re prévoit d'installer 500 à 600 nouveaux mégawatts par an d'ici à 2020, censés générer 50 à 70 millions d'euros (soit 60 à 84 millions de dollars) d'excédent brut d'exploitation (ebitda) supplémentaires par an, contre plus de 40 millions d'euros (près de 48 millions de dollars) engrangés l'an dernier. Cette opération prendra la forme d'une augmentation de capital, Total va acquérir une participation d'environ un tiers dans la holding détentrice d'Eren Re, détenue à 70 % par ses fondateurs. Eren Re sera rebaptisé Total Eren, et Total pourra prendre le contrôle d'Eren Re d'ici à cinq ans.
En parallèle, le groupe n'en délaisse pas pour autant son activité historique, avec, ces dernières semaines, un accord majeur dans le gaz avec l'Iran, le rachat de la société d'exploration-production pétrolière danoise Maersk Oil, et sa participation à un nouveau projet géant de gaz naturel liquéfié dans l'Arctique russe. Total n'est pas la seule major pétrolière à avoir entamé une diversification de ses activités. Le norvégien Statoil avance ses pions dans l'éolien en mer, l'italien ENI a dit vouloir investir 1 milliard d'euros (1,2 milliard de dollars) dans les projets solaires, et Shell a créé une division dédiée aux énergies renouvelables et prévoit d'y investir 1 milliard de dollars par an d'ici à 2020.
Source : AFP

Le géant pétrolier et gazier Total se renforce encore dans les énergies renouvelables avec l'annonce hier de deux acquisitions. Le groupe dirigé par Patrick Pouyanné va prendre, pour 237,5 millions d'euros (près de 284 millions de dollars), une participation de 23 % dans la société française Eren Re, spécialisée dans le solaire, l'éolien et l'hydraulique. Total a aussi...

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