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Liban - Politique

Hariri et Geagea déterminés à faire face à « l’hégémonie du Hezbollah »

Le Premier ministre et le leader des FL se sont retrouvés jeudi à la Maison du centre.

Le Premier ministre, Saad Hariri, s'est entretenu jeudi soir avec le chef des Forces libanaises, Samir Geagea. La rencontre, poursuivie autour d'un dîner, s'est tenue en présence du ministre de l'Information, Melhem Riachi, du ministre de la Culture, Ghattas Khoury, ainsi que de Nader Hariri, directeur de cabinet du chef du gouvernement.

Si d'aucuns assurent que la rencontre est « naturelle et habituelle » entre les deux hommes dans la mesure où ils s'accordent sur les grands dossiers stratégiques, d'autres soulignent l'importance du timing de la réunion, d'autant qu'elle intervient au lendemain de la visite de Saad Hariri en Russie, et quelques jours après le discours prononcé par M. Geagea lors de la messe célébrée dimanche dernier à Meerab pour le repos de l'âme des martyrs de la résistance libanaise. L'occasion pour le leader des FL de tirer à boulets rouges contre le Hezbollah, à la lumière, bien entendu, de l'accord tripartite conclu entre le parti chiite, le régime syrien et le groupe État islamique, pour évacuer les jihadistes du territoire libanais.

C'est d'ailleurs dans ce cadre qu'un proche de Samir Geagea place le dîner tenu jeudi soir à la Maison du centre. « La réunion est intervenue en ce moment, parce que le chef des FL ressent le danger existentiel que constitue l'hégémonie du parti de Hassan Nasrallah sur le pays », indique ce responsable FL à L'Orient-Le Jour. « Le chef des FL craint que le Hezbollah ne prenne le pays là où les Libanais ne veulent pas », confie-t-il. Il en veut pour preuve les tentatives de « normaliser avec le régime de Bachar el-Assad, au moyen des visites ministérielles à Damas », ajoute-t-il. « Avec Saad Hariri, nous sommes déterminés à faire face à l'hégémonie du parti chiite, mais aussi à la normalisation avec Damas, dans la mesure où il s'agit d'une atteinte inacceptable à la souveraineté libanaise », a-t-il encore dit.
Il n'empêche que la formation de M. Geagea semble sûre de la pérennité du cabinet Hariri. Les FL estiment que tout le monde devrait œuvrer pour accorder la priorité aux dossiers qui touchent le quotidien de la population. Un point supplémentaire sur lequel ce parti s'accorde avec le chef du gouvernement.

 

(Lire aussi : La danse sur un volcan reprend)

 

Raviver le 14 Mars ?
Le message transmis par les FL rappelle de loin les constantes du 14 Mars, à l'heure où le Hezbollah tente de s'approprier la victoire de l'armée et d'imposer au gouvernement un retour à la normale avec Damas.
Cela fait dire à des observateurs que la rencontre de jeudi est un pas de plus dans le regain de polarisation 14 Mars-8 Mars observé depuis quelque temps, notamment avec la rupture par le Hezbollah du compromis en vertu duquel les sujets de dissension devaient être mis de côté, cette rupture étant bien entendu induite par les appels à la normalisation avec Bachar el-Assad, sujet de discorde par excellence.
Mais, dans les milieux du courant du Futur, on semble prudents. D'autant que, soulignent des observateurs, M. Hariri ne voudrait aucunement porter atteinte à l'accord politique qui a donné le coup d'envoi au sexennat Aoun et permis à l'équipe ministérielle de voir le jour.

Interrogé par L'OLJ, Nabil de Freige, député de Beyrouth (Futur), estime qu'« en sa qualité de chef de gouvernement, Saad Hariri n'est pas en train d'œuvrer pour accentuer la polarisation politique ». Il s'empresse, toutefois, de nuancer ses propos. « Les FL font partie intégrante de l'équipe ministérielle, et rien n'a changé quant à la détermination des deux partis à faire face au Hezbollah, d'où l'importance de la rencontre de jeudi », note-t-il.

 

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Le Premier ministre, Saad Hariri, s'est entretenu jeudi soir avec le chef des Forces libanaises, Samir Geagea. La rencontre, poursuivie autour d'un dîner, s'est tenue en présence du ministre de l'Information, Melhem Riachi, du ministre de la Culture, Ghattas Khoury, ainsi que de Nader Hariri, directeur de cabinet du chef du gouvernement.
Si d'aucuns assurent que la rencontre est « naturelle...

commentaires (3)

oui, oui, seulement en parole c'est tout ce qu'ils peuvent faire c'est trop tard pour faire face "politiquement" Il est super armé , et eux , combien de division disposent ils ? La langue pour se lamenter, les yeux pour pleurer

FAKHOURI

18 h 10, le 16 septembre 2017

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Commentaires (3)

  • oui, oui, seulement en parole c'est tout ce qu'ils peuvent faire c'est trop tard pour faire face "politiquement" Il est super armé , et eux , combien de division disposent ils ? La langue pour se lamenter, les yeux pour pleurer

    FAKHOURI

    18 h 10, le 16 septembre 2017

  • 3+2=5 Plus on est de fous plus on s'amuse, je ne vise personne , je cite un dicton très populaire .

    FRIK-A-FRAK

    12 h 41, le 16 septembre 2017

  • LE TRAIN ROULE VERS LA STATION LIBAN... EST-IL TARD DE L,ARRETER ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 10, le 16 septembre 2017

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