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Liban - Liban-Russie

Medvedev à Hariri : Moscou souhaite ouvrir une nouvelle page dans les relations bilatérales

Le Premier ministre a fait savoir à ses hôtes que la solution politique envisagée pour la Syrie devrait inclure le retour des déplacés dans leur pays.

Sputnik/Dmitry Astakhov/Pool via Reuters

Le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, a annoncé à son homologue libanais, Saad Hariri, en visite à Moscou, que la Russie souhaitait l'ouverture d'une « nouvelle page » dans les relations entre les deux pays.
« Dans le passé, nous nous sommes rencontrés dans des situations différentes, a déclaré M. Medvedev devant son interlocuteur. Je voudrais vous assurer que nous voulons rester des amis du Liban et du peuple libanais. » « Nous soutenons votre politique d'appui à l'unité et la souveraineté du Liban, a poursuivi M. Medvedev. Les deux pays affrontent de nombreux problèmes, le plus important étant le terrorisme. » Il a, sur ce plan, félicité M. Hariri pour l' « exploit » de l'armée libanaise contre les jihadistes du groupe État islamique dans les jurds de Ras Baalbeck et de Qaa. « Nous sommes prêts à renforcer la coopération pour la lutte contre le terrorisme », a encore affirmé M. Medvedev.
Se penchant sur le volet économique, il a souligné que la visite de M. Hariri survient à une période où les gouvernements des deux pays intensifient les contacts dans ce cadre. « Cela se traduira par la signature de plusieurs accords, en marge de la visite », a assuré M. Medvedev, rappelant que « dernièrement, les relations économiques entre les deux pays s'étaient détériorées » avant de connaître de nouveau une amélioration. Il a salué en outre le processus adopté par M. Hariri pour « renforcer les relations et la coopération » bilatérales, ce qui « est important pour l'avenir des relations ».
De son côté, M. Hariri a déclaré que « le Liban souffre de nombreux problèmes, notamment du terrorisme », qu'il a réussi à « vaincre ». « Le Liban a besoin de ses amis, notamment de la Russie », a-t-il poursuivi, rappelant que le Liban souffre du fardeau que pose la présence des déplacés syriens sur son territoire. « Si une solution politique est envisagée en Syrie, elle devrait inclure le retour des déplacés, du Liban et d'autres pays du monde, dans leur pays », a-t-il insisté.
M. Hariri a en outre affirmé que le Liban est sérieux pour ce qui est du « développement des relations économiques » entre les deux pays. Il a, dans ce cadre, expliqué que des compagnies russes ont participé à l'appel d'offres lancé par l'État pour l'exploitation gazière et pétrolière au large du Liban. « Nous tenons à leur présence dans cet investissement, a-t-il insisté. Prochainement, nous lancerons un projet pour l'investissement dans les infrastructures. Nous souhaitons que des entreprises russes y participent aussi. Nous préparons le réarmement de l'armée et nous souhaitons également une coopération militaire entre le Liban et la Russie. Mais le plus important pour nous, c'est de préserver la neutralité du Liban à l'égard des problèmes de la région. »

L'entretien avec Lavrov
M. Hariri avait entamé hier sa visite officielle à Moscou par une rencontre avec le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov. « Le rôle de la Russie dans la région est très important », a déclaré M. Hariri devant son hôte, lors d'un point de presse commun avant leur aparté. Il a souligné que son pays désire renforcer les relations économiques, politiques et militaires entre les deux pays, précisant qu'il aimerait discuter « d'achat d'armes de la Russie pour renforcer l'armée libanaise ».
M. Hariri a également fait savoir à son hôte que son pays « combat le terrorisme » et que « l'armée a remporté sur ce plan d'importantes victoires ». « Nous souhaitons renforcer l'armée et les autres services de sécurité afin de renforcer l'État », a-t-il insisté, soulignant que la région du Moyen-Orient a besoin de « paix et de stabilité ». « Nous savons qu'une solution politique pour le conflit en Syrie est en cours, a-t-il noté. Nous espérons que celle-ci inclura le retour des déplacés syriens du Liban et de toute la région en Syrie. »
M. Hariri a enfin exprimé le souhait que cette visite « aboutisse à un soutien à l'économie libanaise ». « Les relations politiques entre nos deux pays ont toujours été bonnes, alors que les relations économiques ne sont pas au niveau auquel nous aspirons », a-t-il conclu.
Pour sa part, M. Lavrov a salué les « efforts » déployés par M. Hariri pour renforcer la coopération bilatérale, estimant que cette visite est « une occasion pour échanger des points de vue sur les problèmes au Moyen-Orient ». « Nous soutenons vos efforts et ceux de votre gouvernement en vue de stabiliser la situation au Liban et d'unifier les efforts dans le combat contre le terrorisme », a affirmé M. Lavrov, félicitant « le Liban pour la réussite de l'opération militaire menée par l'armée libanaise contre le groupe État islamique ».
Arrivé dimanche soir à Moscou pour cette visite officielle, M. Hariri devrait rencontrer aujourd'hui le président russe Vladimir Poutine, à Sotchi. Le Premier ministre est accompagné d'une délégation formée du vice-Premier ministre et ministre de la Santé, Ghassan Hasbani, ainsi que des ministres de l'Intérieur Nouhad Machnouk, des Finances Ali Hassan Khalil, de la Culture Ghattas Khoury, des Travaux publics et des Transports Youssef Fenianos, de l'Économie Raëd Khoury et de l'Information Melhem Riachi. Le chef du cabinet du Premier ministre, Nader Hariri, et son conseiller pour les affaires russes, Georges Chaaban, font également partie de la délégation.
Signalons que des accords de coopération ont été signés hier dans les domaines culturel et économique.
Des sources proches de Saad Hariri ont qualifié hier sa visite en Russie d'« importante en cette étape cruciale dans la région, en particulier à la lumière des contacts en cours pour trouver une solution à la crise syrienne et protéger le Liban de ses répercussions négatives ».

Le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, a annoncé à son homologue libanais, Saad Hariri, en visite à Moscou, que la Russie souhaitait l'ouverture d'une « nouvelle page » dans les relations entre les deux pays.« Dans le passé, nous nous sommes rencontrés dans des situations différentes, a déclaré M. Medvedev devant son interlocuteur. Je voudrais vous assurer que nous voulons...

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