La Russie veut rassurer l'Otan sur ses exercices militaires aux portes de l'UE

Le chef d'état-major russe Valeri Guerassimov a tenté de rassurer l'Otan jeudi à propos d'exercices militaires que Moscou va mener la semaine prochaine au Belarus, aux portes de l'Union européenne, lors d'une rare rencontre avec un haut responsable de l'Alliance.

M. Guerassimov a rencontré jeudi à Bakou le chef du Comité militaire de l'Otan, le Tchèque Petr Pavel, et l'a assuré que ces manœuvres conjointes avec le Bélarus étaient "planifiées de longue date et purement défensives", selon le ministère russe de la Défense.

L'Otan a pour sa part indiqué dans un communiqué que la rencontre "démontrait un intérêt mutuel clair pour le maintien des canaux de communication militaires" entre l'Alliance atlantique et la Russie, sans donner de détails sur l'entretien entre les deux hommes.

La Russie et le Bélarus organisent du 14 au 20 septembre les manoeuvres "Zapad-2017" auxquelles doivent participer, selon Moscou, près de 13.000 soldats des deux pays, ce qui suscite l'inquiétude notamment de la Pologne et de la Lituanie.
La Lituanie et l'Estonie ont affirmé qu'environ 100.000 hommes vont participer à ces manoeuvres.

Le vice-ministre russe de la Défense, Alexandre Fomine, avait déjà affirmé fin août que ces exercices n'étaient "dirigés envers aucun pays en particulier", accusant les médias et les capitales occidentales de "faire circuler des mythes à propos de la soi-disant +menace russe+".
La ministre française de la Défense Florence Parly a jugé jeudi que ces manoeuvres relevaient d'une "stratégie d'intimidation" de Moscou.

Le secrétaire général de l'Alliance atlantique, Jens Stoltenberg, a de son côté estimé mercredi que ces manoeuvres militaires ne présentent pas de "menace imminente" pour l'Otan mais a condamné Moscou pour son "manque de transparence" dans ces exercices.

L'Otan a été invitée à dépêcher trois observateurs lors de journées organisées pour les "visiteurs", mais "ces invitations sont insuffisantes au regard de la transparence demandée par l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe", a assuré M. Stoltenberg.