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Moyen Orient et Monde - Tunisie

Des ulémas contre l’égalité hommes/femmes dans l’héritage

Des ulémas tunisiens ont rejeté hier la proposition du président Béji Caïd Essebsi d'instaurer l'égalité entre hommes et femmes en matière d'héritage, la jugeant contraire aux préceptes de l'islam et « dangereuse » pour la société tunisienne.
Le chef de l'État tunisien avait annoncé dimanche avoir formé une commission chargée d'étudier « la question des libertés individuelles » et de « l'égalité dans tous les domaines », y compris en matière d'héritage. Les femmes héritent en général de la moitié de ce qui revient aux hommes, comme le prévoit le Coran. M. Caïd Essebsi a aussi demandé au gouvernement de retirer une circulaire datant de 1973 et empêchant le mariage des Tunisiennes musulmanes avec des non-musulmans. Ces deux questions font depuis l'objet d'un débat parfois passionné.
Il s'agit « d'une violation flagrante des préceptes » de l'islam, ont dénoncé dans un communiqué des imams et spécialistes de la charia. « L'héritage en islam est clairement expliqué dans le Coran. Il ne peut être ni modifié ni interprété », a déclaré l'ex-ministre des Affaires religieuses Noureddine Khadmi. L'ex-mufti de la République Hamda Saïd a, de son côté, critiqué une proposition voulant mettre fin à « un consensus de 1 400 ans ». Vouloir changer les textes régissant l'héritage, « c'est comme dire que Dieu a été injuste avec la femme, ce qui est complètement faux, puisqu'il y a plusieurs cas où la femme hérite plus que l'homme », a affirmé pour sa part Fatma Chakout, enseignante à l'université islamique de la Zitouna. Le cheikh Abdallah el-Oussif, docteur en sciences islamiques, a enfin assuré que la proposition du président Essebsi « exprim(ait) une grande ignorance des préceptes islamiques », en la jugeant « dangereuse », parce qu'elle risque de diviser la société. Elle « intervient à une période où le peuple a besoin de davantage de solidarité et d'unité » au vu des problèmes socio-économiques du pays, a-t-il lancé.
La question de l'égalité entre hommes et femmes en matière d'héritage reste une question très sensible dans le pays. La Tunisie a adopté en 1956 un code du statut personnel (CSP) qui a accordé plusieurs droits aux femmes et a aboli la polygamie et la répudiation. La Tunisie est depuis considérée comme pionnière dans le monde arabe en matière de droits des femmes, mais les tiraillements entre progressistes et conservateurs refont régulièrement surface.
Source : AFP

Des ulémas tunisiens ont rejeté hier la proposition du président Béji Caïd Essebsi d'instaurer l'égalité entre hommes et femmes en matière d'héritage, la jugeant contraire aux préceptes de l'islam et « dangereuse » pour la société tunisienne.Le chef de l'État tunisien avait annoncé dimanche avoir formé une commission chargée d'étudier « la question des libertés...

commentaires (2)

L,OBSCURANTISME C,EST LE FLEAU LE PLUS CRUEL !

LA LIBRE EXPRESSION

11 h 21, le 18 août 2017

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Commentaires (2)

  • L,OBSCURANTISME C,EST LE FLEAU LE PLUS CRUEL !

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 21, le 18 août 2017

  • c a se demander sincerement SI cette theorie est juste une -mauvaise-interpretation du Coran ou une VERITE bel et bien ecrite ? a mon avis C une interpretation diaboliquement voulue , forcement fausse et arrieriste.

    Gaby SIOUFI

    11 h 09, le 18 août 2017

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