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Moyen Orient et Monde - Commentaire

Neymar marque pour le Qatar...

Le président du Paris Saint-Germain Nasser el-Khalaifi présentait son nouveau joueur, le brésilien Neymar, pour la première fois hier à Paris. Lionel Bonaventure/AFP

Comme un doigt d'honneur adressé à ses voisins du Golfe : mis en quarantaine depuis deux mois par l'axe pro-Riyad, le Qatar vient de s'offrir l'un des meilleurs joueurs de la planète football pour la modique somme de 222 millions d'euros. Si le Paris Saint-Germain, propriété du riche émirat, souhaitait faire venir le footballeur brésilien Neymar depuis plusieurs années, le timing du transfert n'a rien d'anodin.

Accusé par ses voisins de soutenir les groupes terroristes, l'image du Qatar s'était largement détériorée au cours de ces dernières semaines. En débauchant l'une des têtes d'affiches du FC Barcelone, Doha vient de s'offrir une bulle d'air : tous les projecteurs sont désormais braqués sur l'arrivée du génie brésilien dans la capitale française. Le Qatar voulait Neymar à tout prix. Le Qatar en avait même à tout prix besoin. Non seulement pour briser symboliquement le blocus qui le frappe et redorer son image, mais aussi et surtout pour démontrer qu'il n'est pas prêt à renoncer à son « soft power », qui passe essentiellement par ses investissements dans les domaines du sport et des médias.

Neymar va devenir la tête d'affiche de ce projet sportif. La nouvelle star du PSG va dans le même temps enfiler le costume d'ambassadeur de la Coupe du monde 2022 qui aura lieu au... Qatar. L'événement est censé constituer l'apogée de la stratégie d'influence de Doha dans le domaine du sport. Le Qatar a conscience qu'il peut « perdre » l'organisation de son mondial, ce qui ne serait pas pour déplaire à ses voisins, et fait tout pour le rendre le plus attractif possible.

 

(Lire aussi : Le transfert de Neymar au PSG, un "coup de com" pour le Qatar et un pied de nez à ses adversaires)

 

Instrument diplomatique
Pour l'émirat, le transfert du siècle est avant tout autre chose qu'un coup de com de génie : plus qu'un joueur, Neymar est une star internationale, avec ses centaines de millions d'abonnés sur les réseaux sociaux, un symbole du joga bonito à la brésilienne et un pur produit de marketing désormais associé, via le PSG, à la marque Qatar. Ce dernier démontre ainsi que le blocus n'a pas affaibli ses ressources économiques ni entamé le crédit de son projet sportif.

C'est un joli pied de nez à ses voisins, en particulier aux Émirats arabes unis, dont le soft power entre directement en concurrence avec celui du Qatar. Le minuscule émirat cherche en effet à développer son image depuis 1995 pour se faire un nom sur la scène internationale. Sa stratégie d'influence repose principalement sur les chaînes al-Jazeera et BeIn Sport, sur la compagnie aérienne Qatar Airways, qui était le sponsor maillot du FC Barcelone jusqu'à cette année et sur le PSG, club prétendant depuis quelques années, avec plus ou moins de réussites, au sommet européen. Sur ce terrain-là, le Qatar a les moyens de rivaliser avec ses voisins. Ni Riyad ni Abou Dhabi ne disposent des ressources nécessaires pour concurrencer « l'effet Neymar » dans le domaine du sport et des médias. À ce niveau-là, le Qatar indique clairement qu'il n'est pas prêt à rentrer dans le rang, ni à renoncer au slogan du PSG : « Rêvons plus grand ».

À 25 ans, l'attaquant brésilien devient le joueur le plus cher de l'histoire. Mais son transfert restera aussi dans les annales comme un cas d'école de géopolitique du sport : le Qatar s'est offert non seulement un joueur de football, mais surtout un redoutable instrument diplomatique en pleine période de crise régionale. Et pour Doha, dans les circonstances actuelles, cela n'a pas de prix...

Comme un doigt d'honneur adressé à ses voisins du Golfe : mis en quarantaine depuis deux mois par l'axe pro-Riyad, le Qatar vient de s'offrir l'un des meilleurs joueurs de la planète football pour la modique somme de 222 millions d'euros. Si le Paris Saint-Germain, propriété du riche émirat, souhaitait faire venir le footballeur brésilien Neymar depuis plusieurs années, le timing du...

commentaires (1)

Neymar marque pour le Qatar... et contre ses rivaux bensaouds ... Je vais extrapoler un peu , si le qatar tourne le dos à ses "frères" wahabo-bensaouds et se place plus en rival actif vis à vis d'eux , semblant ne rien craindre de ces derniers , c'est que quelque part il se sent fort , mais le qatar ne peut pas être fort tout seul , comme ça , donc il doit compter sur des alliés , anciens ou nouveaux , cad soit les amerlocks humaines soit l'axe de la résistance formé par les russes , l'Iran , le hezb et l'Irak la Syrie etc... Donc en toute logique comme les amerlocks humaines sont des faux cul qui vous jettent à la 1ere occase , je subodore que le qatar s'adosse sur cet axe de la résistance . Je ne fais que subodorer ... ça devrait pas vous empêcher de me publier ..en principe .

FRIK-A-FRAK

12 h 37, le 05 août 2017

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Commentaires (1)

  • Neymar marque pour le Qatar... et contre ses rivaux bensaouds ... Je vais extrapoler un peu , si le qatar tourne le dos à ses "frères" wahabo-bensaouds et se place plus en rival actif vis à vis d'eux , semblant ne rien craindre de ces derniers , c'est que quelque part il se sent fort , mais le qatar ne peut pas être fort tout seul , comme ça , donc il doit compter sur des alliés , anciens ou nouveaux , cad soit les amerlocks humaines soit l'axe de la résistance formé par les russes , l'Iran , le hezb et l'Irak la Syrie etc... Donc en toute logique comme les amerlocks humaines sont des faux cul qui vous jettent à la 1ere occase , je subodore que le qatar s'adosse sur cet axe de la résistance . Je ne fais que subodorer ... ça devrait pas vous empêcher de me publier ..en principe .

    FRIK-A-FRAK

    12 h 37, le 05 août 2017

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