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Liban - Législatives

Un nouveau parti annonce son intention de se lancer dans la campagne électorale

Le parti « Sabaa », créé en novembre 2016, a annoncé au cours d'une conférence de presse son intention de participer aux élections législatives de mai 2018. Sabaa tire son nom du chiffre 7 en arabe, qui représente un V et symbolise la victoire. Cette formation ambitionne de proposer une vision nouvelle de la politique, au-delà des clivages confessionnels.
Le nouveau parti, qui a choisi la couleur mauve comme symbole, est toujours en « phase de constitution », selon le site web de la formation. Le parti, qui groupe essentiellement des cadres, a choisi une salle de concerts à Sin el-Fil pour le lancement de sa campagne législative. « Nous voulions faire quelque chose qui nous ressemble, a confié Assaad Doueihy, un des fondateurs de "Sabaa". Si nous nous étions réunis dans un hôtel, nous aurions ressemblé aux autres partis. »
La culture de la différence est un objectif majeur dans la communication du parti. « Sabaa » veut se placer au-delà de la logique confessionnelle et « proposer des solutions » sans s'embarrasser « d'idéologie ». M. Doueihy qualifie cette approche de « pragmatique », à la manière de ce qu'a fait un « Emmanuel Macron » en France.
Dans une salle comble, une centaine de personnes se sont réunies pour l'occasion. Certaines, comme Hala, sont là car elles « espèrent un changement » et ne veulent plus de la politique actuelle du Liban. Hala salue d'ailleurs « l'action réalisée à Beit Mery », où un programme de recyclage de déchets a été mis en place. Un jeune membre, Marc, manifeste le même rejet envers la confessionnalisation de la politique au Liban.
Agir pour le Liban avec des fonds libanais est un point central pour le parti, qui refuse des financements étrangers. Il s'appuie sur les cotisations de ses membres et vient de lancer une politique de crowd-funding – mode de financement participatif.
La campagne politique de Sabaa sera lancée le 25 juillet à travers l'action « ibtisamat watan ». Ribal Zouein, responsable de l'organisation des élections au sein de la formation, a indiqué que son parti « sera présent dans 26 cazas afin d'être à l'écoute de chaque citoyen, de ses besoins et de ses aspirations », ajoutant que « chaque région a ses problèmes, et nous serons sur le terrain afin de cerner les besoins de la région ». Cette campagne durera quatre mois. Les membres réaliseront des sondages – à partir de questionnaires – dans les villages pour déterminer ce qui « est important pour les gens », précise Georges Rahbani, candidat pour « Sabaa » au Metn. Le parti définira d'ailleurs son programme à l'issue de ces consultations.
Un flou règne donc encore autour des propositions concrètes du parti. Il se veut parti d'opposition. Il veut instaurer des municipalités de l'ombre, à l'image de ce que Malek Maoulawi a mis en place à Tripoli, un contre-pouvoir qui « surveille » l'administration en place et propose des solutions alternatives. Assaad Doueihy revendique une ressemblance avec la force d'opposition espagnole Podemos, en ce qu'elle a un élan réformiste et en rébellion par rapport aux pouvoirs en place. Surveiller, d'accord, mais à quand la punition ?

Le parti « Sabaa », créé en novembre 2016, a annoncé au cours d'une conférence de presse son intention de participer aux élections législatives de mai 2018. Sabaa tire son nom du chiffre 7 en arabe, qui représente un V et symbolise la victoire. Cette formation ambitionne de proposer une vision nouvelle de la politique, au-delà des clivages confessionnels.Le nouveau parti,...

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