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Moyen Orient et Monde - France

Macron lance une offensive à la reconquête des militaires

Le président français Emmanuel Macron (à droite, vêtu d’une combinaison de vol), la ministre de la Défense, Florence Parly, et le nouveau chef d’état-major des armées, le général François Lecointre (au centre, portant un béret), lors de leur visite hier à la base militaire aérienne d’Istres, dans le sud-est de la France. Arnold Jerocki/Pool/AFP

Après la fracassante démission mercredi du chef d'état-major des armées, le général Pierre de Villiers, le président français Emmanuel Macron s'est évertué, hier, à reconquérir le cœur et les esprits des militaires, multipliant les hommages à leur action et les assurances budgétaires.
« Je veux que vous ayez les moyens de vos missions », a lancé M. Macron dans une adresse au personnel de la base aérienne d'Istres, dans le sud-est de la France, un des maillons-clefs des forces de dissuasion nucléaire. « Je sais ce que la nation vous doit », a-t-il insisté, assurant les militaires de sa « profonde estime » et de sa « confiance ». « Je ne laisserai personne dire que des choix budgétaires se font aux dépens de votre sécurité. C'est faux. J'en serai le garant », a-t-il souligné. Des propos tenus au lendemain de la démission du général de Villiers, en désaccord avec le président sur les coupes budgétaires imposées à la défense en 2017. Un geste inédit qui a marqué la première crise ouverte du quinquennat Macron.
Devant l'armée de l'air, M. Macron a réaffirmé que le budget de défense serait porté à 34,2 milliards d'euros en 2018 contre 32,7 milliards en 2017, soulignant « qu'aucun budget (ministériel) autre que celui des armées ne sera augmenté » l'an prochain. Il a également répété vouloir porter l'effort de défense à 2 % du PIB, d'ici à 2025. « Ce sont des engagements que j'ai pris et que je tiendrai », a-t-il martelé, relevant que l'augmentation du budget des armées prévue en 2018 étant sans précédent « ces dernières années ».
Quant aux polémiques sur ces économies demandées cette année et qui ont conduit au départ du général de Villiers, « nous méritons collectivement mieux qu'un tel débat », a affirmé le président français, tout en rendant un « chaleureux hommage » à son ex-chef d'état-major, « grand soldat aimé et admiré de ses subordonnés ». À Istres, M. Macron était accompagné pour la première fois du général François Lecointre, ex-chef du cabinet militaire du Premier ministre, nommé nouveau chef d'état-major des armées.
Le départ du général de Villiers a été vivement critiqué, mercredi, par de nombreuses figures de l'opposition, à gauche comme à droite. « L'inquiétant diagnostic du chef d'état-major des armées, en dépit de son départ, reste valide », s'est encore inquiété hier le sénateur Cédric Perrin, vice-président de la commission défense du Sénat, pour qui « l'usure de quantité de nos matériels compromet non seulement les missions, mais, dans certains cas, jusqu'à la sécurité de nos soldats ».

Source : AFP

Après la fracassante démission mercredi du chef d'état-major des armées, le général Pierre de Villiers, le président français Emmanuel Macron s'est évertué, hier, à reconquérir le cœur et les esprits des militaires, multipliant les hommages à leur action et les assurances budgétaires.« Je veux que vous ayez les moyens de vos missions », a lancé M. Macron dans une adresse au...

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