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Liban - Santé

Tobacco Free Initiative lance ses clips antitabac

L'ONG a dévoilé hier, au ministère de la Santé, des vidéos qui seront diffusées par plusieurs médias libanais.

Pierre Keyrouz, directeur de TFI, compte sur cette campagne pour sensibiliser les Libanais aux dangers du tabac.

Le combat continue pour TFI (Tobacco Free Initiative). L'ONG a dévoilé hier, au ministère de la Santé, ses vidéos de prévention contre les dangers du tabac. « Il était important de rebooster la lutte, confie son directeur Pierre Keyrouz. Elle était sortie des esprits libanais. » De nombreux médecins et une représentante de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) étaient venus assister à la présentation.


Le narguilé, un problème sanitaire devenu social

Le premier clip, d'une durée de deux minutes, vise à prévenir des méfaits du narguilé, très populaire chez les jeunes. Mettant en scène des Libanais en train de fumer la chicha, il souligne – outre le danger sanitaire – les conséquences sociales de sa consommation abusive. « Cette pratique commence à détruire notre société, soupire Rania Baroud, cofondatrice de TFI. Les jeunes passent un temps considérable à fumer le narguilé, au lieu de faire du sport, de participer à des actions civiques ou s'engager en politique. »
L'autre vidéo, une compilation de parodies, impliquant parents et enfants, est destinée à lutter contre la cigarette.
Toutes deux devraient être diffusées quotidiennement dès la semaine prochaine sur la LBCI. « La lutte antitabac fait partie des valeurs historiques de la chaîne », souligne l'une de ses journalistes, Sobhiya Najjar. L'ONG et la chaîne de télévision avaient déjà conclu un partenariat similaire en 2011. Le groupe Choueiri participera lui aussi à la campagne.

(Lire aussi : Ces pays qui ont réussi à dissuader les gens de fumer)


Faire appliquer la loi 174

Tobacco Free Initiative a profité de la présentation pour rappeler l'importance de l'application de la loi 174. Elle avait été instaurée le 3 septembre 2012 pour interdire la consommation de tabac dans les lieux publics. Mais cinq ans plus tard, elle n'est pas respectée. « Le changement a duré trois mois, déplore Rania Baroud. Les contrôles ne sont pas poussés et les industries du tabac encouragent à enfreindre la loi en proposant aux établissements de payer leurs amendes. »
Présent pour l'occasion, le député Atef Majdalani, à l'origine de cette loi, a appelé le gouvernement à « punir avec la plus grande sévérité toutes les infractions constatées ». Le ministre de la Santé, Ghassan Hasbani, a dû décliner l'invitation. Dans un message vidéo, il a invité les Libanais « à choisir la liberté de la vie plutôt que celle de la cigarette », qui, au final, « ne fait que les emprisonner et les conduire, ainsi que ceux qui sont autour d'eux, au suicide et à une mort lente ». Mais il n'a pas évoqué l'application de la loi 174. Elle dépend pourtant de son ministère, ainsi que ceux du Tourisme, de l'Intérieur et de l'Économie. « À titre personnel, je regrette qu'il n'en ait pas parlé », concède Rania Baroud.
Pierre Keyrouz se montre plus enthousiaste : « Son message va dans le bon sens. Il faut maintenant franchir le pas avec cette campagne. » Un pas de géant, dans un pays où 3 500 personnes décèdent chaque année des conséquences du tabac.

 

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