Le Rassemblement de la République souhaite des partielles en bonne et due forme

Le Rassemblement de la République, présidé par l'ancien président Michel Sleiman, a appelé hier à la tenue de législatives partielles en bonne et due forme pour pourvoir aux trois sièges laissés vacants à Tripoli et au Kesrouan (décès de Badr Wannous, démission de Robert Fadel et élection à la présidence de Michel Aoun).
« Les élections partielles à Tripoli et au Kesrouan doivent avoir lieu », écrit le rassemblement dans un communiqué publié après une réunion cyclique de sa direction. « Tout le monde est dans l'attente de la convocation des collèges électoraux pour entrer dans la bataille électorale », ajoute la formation de M. Sleiman, souhaitant que « gagnent ceux qui doivent gagner loin des pressions exercées pour que les partielles soient remplacées par des élections d'office ».
Évoquant par ailleurs la question du mécanisme des nominations administratives, le rassemblement s'est déclaré opposé à la proposition faite mercredi par les ministres du CPL, lors du dernier Conseil des ministres, de le supprimer. « Le sens patriotique de la majorité des parties au gouvernement a sauvé celui-ci du piège de la suppression du mécanisme des nominations, qui voulait faire prévaloir le clientélisme politique sur le critère de la compétence ».
Enfin, sur les dernières opérations de l'armée dans le jurd de Ersal, la formation de M. Sleiman loue « le rôle national rempli par l'institution militaire, qui a prouvé qu'elle est la plus apte à combattre le terrorisme ». Elle estime que « cette mission d'éradication de l'État islamique relève exclusivement du gouvernement, du ministère de la Défense et du commandement de l'armée ».
« Il s'agit de ne pas se départir de ce rôle en faveur d'une quelconque partie », conclut le communiqué, dans une claire allusion au Hezbollah.