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Liban

Hassane Rifaï met en garde Machnouk contre l’adoption d’une loi d’amnistie

Hassane Rifaï.

L'ancien membre du bureau politique du courant du Futur, le juriste Hassane Rifaï, a vivement critiqué hier la position à « double tranchant » du ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, à travers laquelle, affirme-t-il, celui-ci est favorable à l'amnistie des prisonniers islamistes, en même temps qu'il est intransigeant face à la dérive actuelle de la sécurité due à l'usage anarchique des armes.
Dans un entretien avec le site al-Kalima online, M. Rifaï a noté que le ministre de l'Intérieur (Nouhad Machnouk) menace et met au défi les autorités judiciaires et le ministre de la Justice (Salim Jreissati) de dévoiler les noms des personnes arrêtées et aussitôt libérées (en référence à la condamnation faite il y a une semaine par M. Machnouk d'ingérences politiques dans le pouvoir judiciaire, qui, selon lui, représentent un danger pour la sécurité). M. Rifaï demande au ministre de l'Intérieur de « s'abstenir de plaider pour la promulgation d'une loi d'amnistie générale qui encouragerait les criminels à récidiver ».
« À moins d'accomplir une chose et son contraire, il est impossible de faire montre de fermeté d'une part et de réclamer une loi d'amnistie de l'autre, sachant que celle-ci bénéficiera à des trafiquants de drogue et des individus qui recourent systématiquement aux armes », explique-t-il, déplorant que le texte législatif « sera probablement signé par le président de la République, Michel Aoun, et le Premier ministre, Saad Hariri, ainsi que par les pôles du Courant patriotique libre et du courant du Futur ».
Sur la question des individus décédés 48 heures après leur arrestation par l'armée, M. Rifaï a indiqué que « même dans les pays civilisés, des débordements surviennent », estimant qu'« il n'y a aucun mal à reconnaître son erreur, d'autant qu'un tel aveu ne porterait pas atteinte au moral de l'armée ». « L'injustice est inadmissible, quelle que soit la religion, la couleur ou la nationalité », a enchaîné le juriste, soulignant que « le Liban, membre fondateur de la Charte des Nations unies, ne peut occulter ce qui s'est passé ».
On apprend que Hassane Rifaï compte se porter candidat à l'un des sièges sunnites de la deuxième circonscription de Beyrouth, en coordination avec d'autres candidats, face à la liste du courant du Futur. Ce n'est pas la première fois qu'il s'engage dans une bataille électorale, ayant auparavant brigué un siège à Baalbeck.

L'ancien membre du bureau politique du courant du Futur, le juriste Hassane Rifaï, a vivement critiqué hier la position à « double tranchant » du ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, à travers laquelle, affirme-t-il, celui-ci est favorable à l'amnistie des prisonniers islamistes, en même temps qu'il est intransigeant face à la dérive actuelle de la sécurité due à l'usage...
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