Trump a "entièrement traité" la question de l'ingérence électorale (Mnuchin)

Le président américain Donald Trump a "entièrement traité" les accusations d'ingérence de la Russie dans l'élection présidentielle américaine au cours d'une rencontre "très positive" avec le président russe Vladimir Poutine à Hambourg (Allemagne), a affirmé dimanche le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin.

"Il a entièrement traité la question des élections. Il s'est focalisé sur le cessez-le feu en Syrie ce qui est une avancée majeure. Il a parlé de l'Ukraine et de la Corée du Nord. C'était donc une rencontre très constructive", a affirmé sur ABC dimanche M. Mnuchin, qui a accompagné Donald Trump au sommet du G20.

M. Mnuchin a refusé d'en dire davantage sur la position du président américain au sujet des interférences russes dans la campagne électorale américaine, affirmant que "cela n'avait aucun sens de rendre public ce que (le président) a dit au cours de la rencontre" avec M. Poutine.

Interrogé sur l'éventualité de nouvelles sanctions à l'encontre de Moscou, le secrétaire au Trésor M. Mnuchin a répondu que "les sanctions en place seraient appliquées".

Le ministre des Finances a salué la mise en place d'une unité de cybersécurité commune avec la Russie même si la démarche est critiquée, y compris par certains élus républicains comme le sénateur Marco Rubio. "C'est une avancée très importante (...) que de se concentrer ensemble sur la cybersécurité", a affirmé M. Mnuchin.

Il a revendiqué "un consensus quasi complet sur le commerce" au G20 alors que le sommet des vingt plus grandes économies mondiales a reconnu pour la première fois le droit des pays victimes de pratiques de dumping de recourir à des instruments légitimes de défense commerciale.

"Dans le communiqué, on parle de l'importance d'un commerce réciproque", s'est félicité M. Mnuchin, ajoutant que des "progrès très importants" avaient été faits avec la Chine sur la question des importations d'acier.

Il s'est dit "pas du tout inquiet" d'une possible guerre commerciale autour de l'acier. "Je crois que les menaces de sanctions commerciales et autres ont conduit à des discussions très positives avec nos partenaires", a-t-il affirmé.

Une enquête antidumping a été déclenchée au printemps par l'administration Trump concernant les importations de tubes d'acier étirés à froid, venant de Chine mais aussi d'Allemagne, d'Inde et de Corée du Sud. Cette enquête pourrait aboutir dès le 13 juillet à l'annonce de droits de douanes compensatoires.