Après l'inauguration d'une unité de production à Zouk, le 18 juin dernier, le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil, représentant le président de la République Michel Aoun, a inauguré l'autre unité de production construite dans le cadre du même projet à Jiyeh. Ces deux unités sont formées d'un moteur inversé, et elles sont déjà entrées en fonction, le 27 février pour Jiyeh et le 24 mars pour Zouk. Elles déploient, depuis leur mise en fonction, 273 MW supplémentaires sur le réseau, soit trois heures d'alimentation en plus, selon les chiffres d'Électricité du Liban (EDL).
C'est d'ailleurs sur ce succès qu'a insisté hier M. Bassil, rappelant, comme à Zouk, qu'il s'agit des premières usines inaugurées depuis vingt ans dans le secteur de l'électricité. « J'ai entendu le PDG d'EDL m'expliquer aujourd'hui que la production est dorénavant de 2 150 MW alors que durant les trois dernières années, elle n'a pas dépassé les 1 500 à 1 700 MW, dit-il. Cela prouve que le gouvernement devient plus productif. »
Il a souligné que, contrairement à ce qui a longtemps été de mise, à savoir que les projets financés par des fonds d'organisations internationales sont plus économiques que d'autres, la construction de ces unités à travers les caisses nationales peut être encore plus économique et rapide à réaliser. Selon lui, « un tel projet a coûté, à l'État et au citoyen, près de 10 cents le kWh, un prix inférieur au coût de production moyen d'EDL qui est de 14,1 cents le kWh, ce qui montre à quel point ce projet est efficace, puisqu'il réduit le prix de l'électricité ». Le ministre a estimé que la transition vers le gaz naturel devrait davantage réduire le coût de production. Il a par ailleurs précisé que l'unité de production de Jiyeh a été construite en trois ans, et l'aurait été en moins n'étaient des « entraves » au projet.
Étaient présents les ministres de l'Énergie César Abi Khalil et de l'Environnement Tarek el-Khatib, le député Mohammad Hajjar, représentant le Premier ministre Saad Hariri, le PDG d'EDL Kamal Hayek et d'autres personnalités. M. Abi Khalil a insisté sur la mise en place du plan de redressement de l'électricité décidé depuis 2010, soulignant que plusieurs étapes suivraient les deux unités de production : une usine desservant une large partie de la banlieue sud et est, jusqu'à Choueifate, une autre pour Achrafieh desservant plusieurs quartiers de Beyrouth, une autre à Bahsas pour Tripoli, sachant qu'EDL construit une usine pour Saïda, à Abra.