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Liban - Médias

L’agresseur de l’équipe de la LBCI à Mansouri arrêté

Les travaux se poursuivent normalement sur ce chantier plus que controversé, à quelques mètres de la plage où viennent pondre les tortues...

Le projet en construction à Mansouri. Photo envoyée par des témoins

Mercredi, une nouvelle ligne rouge a été franchie à Mansouri, au sud de Tyr, en matière d'agressions contre des journalistes. Une équipe de la LBCI, formée de la journaliste Sobhiya Najjar et du caméraman Samir Baytamouni, qui filmaient un nouveau projet en construction sur une plage classée réserve pour son importance par rapport à la reproduction des espèces menacées de tortues de mer, a été attaquée par un homme qu'elle n'avait aucunement provoqué.
Des images filmées par Sobhiya Najjar sur son téléphone montrent l'homme jetant violemment le caméraman sur le sable et le rouant de coups. L'équipe s'est dirigée vers la gendarmerie de Tyr et a porté plainte contre l'agresseur.

Selon les informations récoltées hier auprès de Mme Najjar, l'agresseur a été arrêté et les propriétaires du projet convoqués par les autorités. L'homme s'appelle Hassan Choueikh et son dossier a été transféré devant le juge unique pénal Rahif Ramadan. Il aurait, selon la LBCI, déclaré que son comportement s'explique par le fait qu'il était « énervé »... Il travaille comme portier chez les propriétaires du projet, Hussein Eid et Salah Manana (sur le terrain 567 appartenant à Adib Baalbacki), mais il a assuré avoir agi individuellement et « éprouver du remords ». Il encourt une peine allant jusqu'à trois ans d'emprisonnement.
Le sujet pour lequel les deux journalistes ont été agressés avait été soulevé avec L'Orient-Le Jour quelques jours plus tôt par Mona Khalil, propriétaire de l'Orange House, qui gère la plage classée réserve (mehmiyya) à Mansouri. Elle avait rappelé que ce projet est ancien et qu'il avait commencé « comme un parc d'attractions, entamé avec de faux papiers, qui aurait sonné le glas de la reproduction des tortues, parce que celles-ci auraient été perturbées par les lumières et le mouvement ».

Ce projet a été gelé grâce aux efforts de Mona Khalil, mais celle-ci ne savait pas que le pire était à venir... La militante a raconté à L'OLJ que « le projet s'est brusquement développé ». Selon elle, « les propriétaires ont dû travailler durant le ramadan, la nuit, parce que nous n'avons rien remarqué, nous nous sommes juste réveillés un beau matin pour voir de nombreux bâtiments en béton ». Sobhiya Najjar confirme également à L'OLJ que « le projet s'est beaucoup développé, il est directement accolé à la plage même s'il n'a pas encore envahi le sable ».

Cet énième empiétement sur les biens-fonds maritimes publics bénéficie-t-il des permis nécessaires ? Selon les informations qu'elle a collectés auprès du caïmacam de Tyr, Mohammad Jaffal, Sobhiya Najjar citait hier dans son reportage des permis des ministères des Travaux publics et des Transports, de l'Environnement et de la Culture. Mais il y a anguille sous roche : le directeur général des Transports, Abdel Hafiz Kaïssi, a indiqué à la LBCI que le permis demandé était celui « d'une construction ordinaire, pas d'un complexe balnéaire », et que la mission de son ministère est de « demander aux forces de la marine de surveiller le chantier, afin de s'assurer qu'il est réalisé suivant les normes ». L'ancien ministre de la Culture Rony Arayji avait demandé de garder le site intact, en raison de la découverte d'une jarre antique à cet endroit. Le ministère de l'Environnement, se basant sur la demande de permis qui n'avait pas évoqué de complexe balnéaire, a approuvé le projet avec une liste de conditions, notamment celle de ne pas toucher aux biens-fonds maritimes.

En dépit de toutes ces irrégularités, et en dépit du scandale de l'agression, le travail se poursuit sur le chantier comme si de rien n'était.

Mercredi, une nouvelle ligne rouge a été franchie à Mansouri, au sud de Tyr, en matière d'agressions contre des journalistes. Une équipe de la LBCI, formée de la journaliste Sobhiya Najjar et du caméraman Samir Baytamouni, qui filmaient un nouveau projet en construction sur une plage classée réserve pour son importance par rapport à la reproduction des espèces menacées de tortues de...

commentaires (2)

VENIR POUR ACCUSER L,EMPIETEMENT DE LA PLAGE OU PONDENT LES TORTUES EST UN DELIT... L,AGRESSEUR METEL EL 3ADE, IL AGRESSERA DE NOUVEAU ! C,EST CA LE LIBAN !

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 39, le 30 juin 2017

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Commentaires (2)

  • VENIR POUR ACCUSER L,EMPIETEMENT DE LA PLAGE OU PONDENT LES TORTUES EST UN DELIT... L,AGRESSEUR METEL EL 3ADE, IL AGRESSERA DE NOUVEAU ! C,EST CA LE LIBAN !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 39, le 30 juin 2017

  • que vaut une jarre antique ou bien des tortues marines par rapport a la moqawama ou bien la palestine???? coulons du beton sur tout le Liban, voila la seule solution pour combattre l'ennemi sioniste

    George Khoury

    06 h 44, le 30 juin 2017

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