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Moyen Orient et Monde - Syrie

Washington assure qu’Assad a pris « au sérieux » l’avertissement de Trump

L’ONU a estimé hier que près de 100 000 civils étaient encore « pris au piège » à Raqqa, principal bastion du groupe État islamique (EI) en Syrie, que les Forces démocratiques Syriennes (FDS, antijihadistes) tentent de reprendre. AFP/Delil Souleiman

L'avertissement lancé par le président américain Donald Trump contre une nouvelle attaque chimique en Syrie a été « pris au sérieux » par le régime de Bachar el-Assad, a affirmé le secrétaire américain à la Défense, Jim Mattis. Les États-Unis ont accusé le régime syrien de Bachar el-Assad de préparer une nouvelle attaque chimique, et se sont dit prêts à riposter comme ils l'avaient fait après une attaque chimique présumée à Khan Cheikhoun qui a fait au moins 88 morts début avril. L'avertissement américain a été émis par le porte-parole de M. Trump lundi soir après la détection par les services de renseignements d'une activité suspecte sur la base aérienne syrienne d'où était partie la précédente attaque, selon le Pentagone. Le président américain « voulait les dissuader », a précisé M. Mattis. « Ils (le régime syrien, NDLR) ne l'ont pas fait », a-t-il insisté, tout en précisant que « le programme chimique d'Assad va bien au-delà d'une seule base aérienne ». Mardi, lors d'une conversation téléphonique, M. Trump et son homologue français Emmanuel Macron ont souligné « la nécessité de travailler à une réponse commune en cas d'attaque chimique en Syrie », une menace à peine voilée qu'ils n'hésiteraient pas à riposter comme l'avaient fait les États-Unis après l'attaque de Khan Cheikhoun.
Parallèlement, l'ONU a estimé hier que près de 100 000 civils étaient encore « pris au piège » à Raqqa, principal bastion du groupe État islamique (EI) en Syrie, que les Forces démocratiques syriennes (FDS, antijihadistes) tentent de reprendre. « Avec l'intensification des frappes aériennes et des combats au sol, le nombre de victimes civiles augmente et les voies de fuite se ferment les unes après les autres », fait valoir le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme dans un communiqué. « Au moins 173 civils – il s'agit ici d'une estimation prudente, et le nombre réel pourrait être bien plus élevé – ont été tués dans les combats depuis le 1er juin », a relevé le haut-commissaire, Zeid Raad al-Hussein.

État de terreur et de confusion
« Les bombardements de ces trois dernières semaines sur Raqqa ont laissé les civils dans un état de terreur et de confusion quant aux possibilités de trouver refuge entre les atrocités commises par les soldats de Daech (acronyme en arabe de l'EI) et la lutte acharnée pour les défaire », a-t-il ajouté. Selon le Haut-Commissariat, les FDS, qui sont formées de combattants kurdes et arabes, « se seraient elles-mêmes rendues coupables de violations des droits de l'homme et d'abus de ces droits dans les zones qu'elles contrôlent, notamment dans la ville de Tabqa ».
Par ailleurs, au moins 30 civils ont été tués hier dans des frappes aériennes contre une localité tenue par l'EI dans l'est de la Syrie, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). L'OSDH n'était pas en mesure de préciser la nationalité des avions ayant mené ces frappes, qui interviennent deux jours après un raid meurtrier de la coalition internationale dirigée par les États-Unis contre une prison tenue par l'EI, également dans l'Est syrien. Les frappes d'hier ont visé la localité de Deblane, située à 20 km à l'est de Mayadine, la ville visée par le raid de lundi qui a fait une soixantaine de morts, en majorité des détenus, toujours selon l'OSDH.
Enfin, l'armée turque a annoncé hier avoir frappé des cibles des milices kurdes syriennes à la suite de tirs visant ses alliés dans le nord de la Syrie. Dans un communiqué, l'armée turque a précisé que les Unités de protection du peuple kurde (YPG) avaient attaqué mardi soir des membres de l'Armée syrienne libre, soutenue par Ankara, près de la ville d'Aazaz, dans le nord de la Syrie. « Une riposte a été effectuée (mardi soir) (...), les cibles identifiées ont été neutralisées », affirme le communiqué de l'armée. Ankara considère les YPG comme une émanation en Syrie du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), organisation séparatiste kurde classée « terroriste » par la Turquie et ses alliés occidentaux.

Source : AFP

L'avertissement lancé par le président américain Donald Trump contre une nouvelle attaque chimique en Syrie a été « pris au sérieux » par le régime de Bachar el-Assad, a affirmé le secrétaire américain à la Défense, Jim Mattis. Les États-Unis ont accusé le régime syrien de Bachar el-Assad de préparer une nouvelle attaque chimique, et se sont dit prêts à riposter comme ils...

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