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Liban - Rencontre

Imad Osman : Pour une relation de confiance entre les FSI et les citoyens

Après le commandant en chef de l'armée, c'est au tour du directeur général des FSI, le général Imad Osman, de recevoir le conseil de l'ordre des rédacteurs présidé par Élias Aoun pour un échange cordial et informel.

Dans son bureau à la Direction générale des FSL, qui est, selon ses propres termes, « une seconde maison » pour lui (à moins, comme le fait remarquer dans une boutade un des présents, que « sa maison ne se soit transformée en second bureau... » ), le général Osman est soucieux d'exposer aux médias sa vision du rôle de l'institution qu'il dirige et qui lui tient visiblement à cœur.
Ayant fait ses preuves au service de renseignements des FSI, il connaît les points forts et les failles de cette institution. Mais il tient à gagner la confiance des Libanais pour instaurer une sorte de partenariat sécuritaire entre ses hommes et la population.

Il confie ainsi aux membres du conseil de l'ordre des rédacteurs que la première enquête qui lui a été confiée portait sur un conflit entre un mari et sa femme. C'est dire que les FSI sont en contact direct avec la population et sont parfois amenées à se mêler de questions privées. Il est donc important, voire essentiel, pour que les FSI puissent accomplir efficacement leur mission, qu'elles établissent une relation de confiance avec les citoyens. Le général Osman est conscient de certaines insuffisances et du fait que, souvent, dans le contact direct avec les citoyens, les FSI sont mal perçues. Mais il demande aux médias d'avoir toujours en tête les grandes responsabilités qui pèsent sur ces forces de sécurité et le danger auquel elles sont exposées dans leurs missions.

Il révèle ainsi que, personnellement, d'énormes contraintes sécuritaires pèsent sur sa propre vie. En outre, lorsqu'il envoie ses hommes en mission, il ne ferme pas l'œil avant qu'ils ne soient rentrés sains et saufs, non sans élever par moments des prières. Car, derrière le chef strict, il y a un homme attaché à ses compagnons d'armes.

 

Un homme de terrain
Nommé au plus haut poste des FSI, Imad Osman reste ainsi un homme du terrain, proche de ses collaborateurs, suivant de près toutes les missions. À l'heure actuelle, le gros de son attention se concentre sur la lutte contre le terrorisme. C'est d'ailleurs avec une sorte de joie qu'il annonce que le Liban a réussi là où beaucoup d'autres pays plus importants et mieux équipés peinent à enregistrer des victoires sur les terroristes. Selon lui, parvenir à déjouer les attentats terroristes avant qu'ils se produisent est le seuil le plus élevé de la protection, et au Liban, les services de sécurité parviennent autant que possible à le faire.
Pourtant, le général Osman ne cherche pas à tirer la couverture du côté de l'institution qu'il dirige.

Au contraire, il confie qu'il est heureux de la coordination qui existe entre les différents services de sécurité et qui leur permet d'être « si performants » et d'assurer dans des conditions complexes la protection du Liban.
« S'il y a concurrence, dit-il, il s'agit d'une concurrence positive qui pousse chaque fois à obtenir de meilleurs résultats dans la lutte contre le terrorisme et contre la criminalité. » Le général Osman reconnaît d'ailleurs qu'il y a actuellement une recrudescence dans la criminalité, due à plusieurs facteurs sur lesquels il ne veut pas s'étendre, mais il estime que les différents services parviennent à découvrir et arrêter les coupables dans un laps de temps acceptable.

 

« Pas d'influence Rifi... »
À la tête d'une institution qui regroupe 27 000 membres, administratifs et hommes de terrain, le général Osman est convaincu que le principal atout de cette force dans l'accomplissement de sa mission est la relation bienveillante qu'elle établit avec la population. Il est donc important, à ses yeux, de ne pas laisser les contraintes du quotidien faire oublier aux FSI et aux citoyens que la sécurité est bénéfique pour les deux et exige une responsabilité commune.

Il annonce d'ailleurs avec fierté que dans la plupart des cas, les auteurs des crimes sont découverts, révélant par la même occasion qu'il avait exigé que les assassins de Roy Hamouche soient rapidement identifiés, pressant ses hommes d'agir vite et de revenir avant l'heure de la rupture du jeûne du ramadan avec des résultats.
Il est aussi fier de préciser que les unités compétentes des FSI parviennent désormais à mener des interrogatoires avec les suspects sans torture ou violence physique. Ces unités suivent régulièrement des formations spéciales dans ce but et obtiennent de bons résultats, tout en respectant les droits de l'homme. Selon lui, si les parties étrangères sont soucieuses d'aider les FSI, c'est justement parce qu'elles considèrent qu'elles sont « sur la bonne voie, efficaces, sérieuses et conformes aux critères humanitaires, tout en n'ayant qu'un projet, celui de défendre le pays ».

 

Pas de chassse aux sorcières
Le général Osman balaie les rumeurs sur une supposée influence de l'ancien chef des FSI, le général Achraf Rifi, au sein de l'institution, et sur la chasse aux sorcières qui serait menée contre ses partisans. Pour lui, le général Rifi est un ancien directeur général des FSI. Or, dans cette institution, comme dans toutes celles de l'État, le principe de la continuité prévaut. Mais cela ne signifie pas qu'il y a des noyaux aux allégeances différentes au sein des FSI. C'est une institution hiérarchisée et disciplinée. « Aujourd'hui, c'est moi le directeur général, dit-il. Lorsque ma mission sera terminée, une autre personne sera nommée à cette fonction et ainsi de suite. C'est la règle de la vie. »

Aux journalistes, il demande toutefois de ne pas toujours mettre l'accent sur les aspects négatifs, sans pour autant cesser de les dénoncer.
« Si le Liban bénéficie actuellement d'une stabilité sécuritaire tout à fait acceptable par rapport à d'autres pays, dit-il, c'est essentiellement grâce aux efforts déployés par les services de sécurité dans toute leur diversité. Mais nous avons besoin, pour poursuivre cette mission, du soutien moral des Libanais. »
Il invite ainsi les citoyens à ne pas confondre les différentes autorités de l'État. Par exemple, la police judiciaire relève du parquet et donc du pouvoir judiciaire. Mais il admet aussi qu'en fin de compte, « chaque institution est une petite image de l'État auquel il faut à tout prix restituer son autorité » et cela, il en est convaincu, est une responsabilité collective.

 

Pour mémoire

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Après le commandant en chef de l'armée, c'est au tour du directeur général des FSI, le général Imad Osman, de recevoir le conseil de l'ordre des rédacteurs présidé par Élias Aoun pour un échange cordial et informel.
Dans son bureau à la Direction générale des FSL, qui est, selon ses propres termes, « une seconde maison » pour lui (à moins, comme le fait remarquer...

commentaires (1)

une toute- vraiment toute petite note au general Osman : qu'il commence a verbaliser -pour de vrai- tous ses membres motards, ils sont tres nombreux, motards sur motos officielles ou privees , pareil, qui enfreigent superbement la - les lois- donnant ainsi l'exemple aux autres motards: allez y , rien a craindre .........foncez ou et comme vous le voulez.

Gaby SIOUFI

08 h 45, le 16 juin 2017

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Commentaires (1)

  • une toute- vraiment toute petite note au general Osman : qu'il commence a verbaliser -pour de vrai- tous ses membres motards, ils sont tres nombreux, motards sur motos officielles ou privees , pareil, qui enfreigent superbement la - les lois- donnant ainsi l'exemple aux autres motards: allez y , rien a craindre .........foncez ou et comme vous le voulez.

    Gaby SIOUFI

    08 h 45, le 16 juin 2017

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