"Si la loi de 1960 est la seule issue, moi Saad Hariri et le Courant du Futur ne seront pas candidats"

Le chef du gouvernement libanais, Saad Hariri, a prévenu lundi, lors d'un iftar au Grand Sérail, que ni lui ni sa formation, le Courant du Futur, ne seront candidats aux élections législatives, si la loi actuelle, dite de 1960, restait en vigueur.

"Si on en arrive à un point où la seule issue est la loi de 1960, moi Saad Hariri, et le Courant du Futur, ne seront pas candidats", a assuré pour la première fois le Premier ministre, répondant implicitement à ceux qui insinuent que l'objectif recherché par certains milieux politiques est le maintien de la loi de 1960.

M. Hariri affirme en outre qu'"entre aujourd'hui et demain, les points en suspens seront réglés".

La loi de 1960 est fondée sur la majoritaire, un mode de scrutin décrié, du moins officiellement, par la quasi-totalité des responsables libanais.

Un accord s'est dessiné ces derniers jours autour du principe du mode de scrutin proportionnel avec un découpage en 15 circonscriptions. Cependant, les choses se sont compliquées à nouveau, notamment en raison des divergences autour des modalités du mode de scrutin, ou encore à cause de propositions de réformes qui remettraient en cause certaines dispositions de l'accord de Taëf.

La Chambre a déjà prorogé son mandat en 2013 et en 2014. En l'absence d'un accord sur une nouvelle loi électorale, le scrutin, qui était censé se tenir ce mois, pourrait être organisé en vertu de la loi de 1960.