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Liban - Insécurité

Après la mort de la petite Lamis, les responsables veulent redoubler d’efforts à Baalbeck

La mort de la petite Lamis Hassan Naqouch, touchée à la tête mardi par une balle perdue, à Baalbeck, continue de susciter l'indignation.
Le dossier a été discuté, hier, entre le président de la République Michel Aoun et le ministre de l'Intérieur Nouhad Machnouk. Le chef de l'État a estimé qu'il « est impossible que la situation demeure aussi instable à Baalbeck, mettant les habitants de la ville en péril. Des mesures radicales seront prises dans ce sens ».
Dans une déclaration aux journalistes, M. Machnouk a indiqué que « la situation n'est pas rassurante actuellement à Baalbeck, et cela malgré le déploiement des forces de sécurité ». « La petite fille est morte suite à un échange de coups de feu entre deux clans. Le litige était d'ordre personnel, mais ce qui n'arrange pas les choses, c'est que les échanges de coups de feu ont eu lieu entre deux familles appartenant à des communautés différentes. »
De leur côté, un groupement de personnes originaires de Baalbeck-Hermel habitant la France ont publié un communiqué, hier, condamnant la mort de Lamis Hassan Naqouch. « Nous avons été obligés de quitter le Liban pour bénéficier d'une meilleure éducation et pour avoir de plus importants revenus. Nous nous voyons aujourd'hui privés à jamais de nos bien-aimés à cause de quelques fous qui manipulent des armes. Nous appelons les autorités à agir et nous estimons que ce genre d'agissements porte préjudice aussi bien à l'héritage culturel de Baalbeck qu'à la Résistance (le Hezbollah) qui a payé un lourd tribut pour préserver l'unité nationale », écrivent-ils.
Les funérailles de la petite Lamis ont rassemblé, mercredi, le mufti de Baalbeck-Hermel cheikh Khaled Saleh, l'évêque grec-catholique de Baalbeck et de la Békaa-Nord, Mgr Élias Rahal, le président du conseil municipal de la ville Hussein Lakkis, ainsi que des centaines d'habitants de la ville. Durant les obsèques, les magasins du centre commercial de Baalbeck ont fermé leurs portes, alors que le cercueil de la fillette a été porté à bout de bras dans les rues principales de la ville.
Prenant la parole, cheikh Saleh a rappelé que « Baalbeck et tout le Liban perdent régulièrement des personnes innocentes à cause des balles perdues. Malheureusement, les individus qui tirent sont couverts par l'État ou par des partis. Il faut sauver Baalbeck de cette insécurité. Ses habitants méritent de vivre dignement ». Cheikh Saleh s'est demandé pourquoi « les services de sécurité n'interviennent pas pour arrêter les responsables », notant que « les habitants de la ville font toujours confiance à l'armée libanaise ».
Mardi soir, des habitants de Baalbeck avaient bloqué la route en signe de protestation. Ils ont appelé les autorités à intervenir et à arrêter le plus rapidement possible le responsable.
La petite Lamis, âgée de huit ans, se trouvait à la maison mardi soir, juste avant la rupture du jeûne du ramadan, dans le quartier de Charawné, quand elle a reçu une balle à la tête, un homme, M.W., ayant tiré en direction de la maison de son père Hassan Naqouch. Elle est morte sur le coup.
La famille de Lamis refuse de recevoir les condoléances jusqu'à ce que l'individu responsable de sa mort soit derrière les verrous.

La mort de la petite Lamis Hassan Naqouch, touchée à la tête mardi par une balle perdue, à Baalbeck, continue de susciter l'indignation.Le dossier a été discuté, hier, entre le président de la République Michel Aoun et le ministre de l'Intérieur Nouhad Machnouk. Le chef de l'État a estimé qu'il « est impossible que la situation demeure aussi instable à Baalbeck, mettant les...
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