Chypre: les dirigeants rivaux acceptent de rencontrer Guterres à New York

Les dirigeants rivaux à Chypre ont accepté de rencontrer début juin à New York le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, dans une nouvelle tentative de relancer les négociations sur la réunification de l'île, ont indiqué des responsables mercredi.

"Le secrétaire général de l'ONU a invité le leader chypriote-turc Mustafa Akinci et le leader chypriote-grec Nicos Anastasiades à New York pour une réunion destinée à examiner la manière d'aller de l'avant dans les négociations sur Chypre", a dit Stéphane Dujarric, porte-parole de l'ONU, dans un communiqué reçu à Nicosie.
M. Guterres "a hâte d'accueillir les deux leaders, avec l'envoyé de l'ONU pour Chypre, Espen Barth Eide, le 4 juin", selon le communiqué. Les deux dirigeants "ont accepté l'invitation", a-t-il ajouté.

Sur Twitter, le porte-parole du gouvernement Nikos Christodoulides a confirmé la participation de M. Anastasiades à la réunion de New York, après une conversation téléphonique mercredi avec M. Guterres, selon lui.

La semaine dernière, Espen Barth Eide a reconnu que la médiation de l'ONU pour organiser de nouveaux pourparlers sur Chypre avait échoué.
"Malheureusement, malgré de sérieux efforts pour surmonter leurs différences concernant les modalités de rencontre à Genève, les dirigeants ne sont pas parvenus à trouver un terrain d'entente", avait-il dit. "Sans perspective de terrain d'entente, il n'y a pas de base pour continuer cette diplomatie de médiation".

En janvier, une conférence s'était tenue avec les trois garants de la souveraineté de l'île - la Grande-Bretagne, la Grèce et la Turquie - en présence entre autres de l'ONU, après des pourparlers de paix entre les parties chypriotes en conflit. Mais aucune de ces réunions n'a débouché sur des avancées concrètes.
MM. Anastasiades et Akinci avaient relancé en mai 2015 les discussions pour réunifier Chypre, divisée depuis l'invasion en 1974 par les troupes turques du tiers nord de l'île en réponse à un coup d'Etat visant à rattacher le pays à la Grèce, qui inquiétait la minorité chypriote turque.