Rechercher
Rechercher

Économie - Compte-rendu

L’ABL salue la reconduction de Salamé à la tête de la BDL

« M. Salamé est l’homme le mieux placé pour assurer cette fonction, surtout dans les circonstances critiques actuelles », a assuré le président de l’ABL Joseph Torbey (au centre). Photo ANI

L'Association des banques du Liban (ABL) a salué hier le renouvellement pour six ans du mandat de Riad Salamé à la tête de la Banque centrale (BDL).
Le Conseil des ministres a décidé mercredi à l'unanimité, malgré les réserves des membres du Courant patriotique libre (CPL), sa reconduction pour un cinquième mandat consécutif depuis 2013.
« Je remercie infiniment les autorités libanaises (...) pour leur décision », a déclaré hier le président de l'ABL, Joseph Torbey, lors d'une conférence de presse. « M. Salamé a fait preuve tout au long de ces quatre précédents mandats d'une grande responsabilité nationale, de compétences rares, de sagesse et d'une fiabilité exceptionnelle auprès des institutions financières internationales, avec lesquelles il entretient des liens étroits », a-t-il ajouté. Plusieurs organismes patronaux et sectoriels, comme la Fédération des Chambres de commerce de Beyrouth et du Mont-Liban ou l'Association des promoteurs immobiliers (Redal), avaient déjà salué cette décision ces trois derniers jours.
« M. Salamé est l'homme le mieux placé pour assurer cette fonction, surtout dans les circonstances critiques actuelles », a martelé M. Torbey, en référence à la stabilité du taux de change et, surtout, au durcissement attendu des sanctions américaines à l'encontre du Hezbollah.

Sanctions américaines : des « préjudices injustifiés »
M. Torbey est d'ailleurs revenu sur la visite menée par une délégation de l'ABL la semaine dernière aux États-Unis pour discuter de ce dossier ; visite à laquelle M. Salamé n'a pas participé. « Nous avons rencontré des membres du Congrès ainsi que des responsables du Trésor, du secrétariat d'État américain et du bureau du Conseil national de sécurité chargé du Liban et de la Syrie. Il y a eu une coordination permanente entre la délégation de l'ABL et celle des députés qui était également sur place. Nous avons exprimé la nécessité de protéger le secteur bancaire libanais des répercussions négatives pouvant découler de toutes nouvelles sanctions financières qu'imposeraient les autorités américaines contre le Hezbollah et des parties qui lui sont proches », a affirmé M. Torbey. « D'autant que la législation en vigueur est suffisante et ne rend pas nécessaire l'émission de nouveaux textes dont les motivations sont inappropriées et peuvent causer des préjudices injustifiés au Liban et au travail des banques libanaises », a-t-il dit, dans des termes similaires à ceux déjà utilisés dans un communiqué publié lundi par l'ABL au retour de la délégation. Cette fois encore, M. Torbey n'a pas livré de détails sur les mesures spécifiquement évoquées.
Selon plusieurs sources concordantes, le président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, Ed Royce, travaille sur une proposition de loi intitulée Hezbollah International Financing Prevention Amendments Act of 2017 (Hifpa 2017) qui pourrait être présentée au Congrès américain dans les semaines qui viennent. Le sénateur Marco Rubio préparerait un texte similaire au Sénat. Les sanctions qui visaient les banques et les institutions financières en lien avec le parti chiite dans le cadre de la loi actuelle (Hifpa 2015) seraient élargies à toute personne physique ou morale liée directement ou indirectement au Hezbollah ou à ses institutions affiliées. Il viserait aussi les organismes et États fournissant au parti des aides financière ou matérielles, et prévoirait l'élaboration de rapports sur les patrimoines des dirigeants du Hezbollah et ceux du mouvement Amal, jusque-là épargné par les textes américains.
Pour rappel, l'application par le secteur financier libanais des précédentes sanctions prévues dans le cadre du Hifpa 2015 avait suscité de vives tensions avec le parti chiite. La BDL avait alors émis en mai 2016 une circulaire régissant leur application et soumettait néanmoins à un quitus préalable de la Commission d'enquête spéciale la fermeture par les banques des comptes suspects mais ne figurant pas nommément dans les listes américaines. Et ce afin notamment d'éviter que les banques locales excluent une partie de la population libanaise en tentant de réduire les risques encourus en cas de non-respect des injonctions américaines.

L'Association des banques du Liban (ABL) a salué hier le renouvellement pour six ans du mandat de Riad Salamé à la tête de la Banque centrale (BDL).Le Conseil des ministres a décidé mercredi à l'unanimité, malgré les réserves des membres du Courant patriotique libre (CPL), sa reconduction pour un cinquième mandat consécutif depuis 2013.« Je remercie infiniment les autorités...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut