Marwan Hamadé, hier, avec l\'équipe en charge du fonds L\'Éducation ne peut pas attendre. Photo Dalati-Nohra
À l'occasion de la fête de fin d'année de l'école publique de Wata Moussaitbé, le ministre de l'Éducation Marwan Hamadé a annoncé avoir fait un don à l'établissement sans pour autant en dévoiler le montant. Prenant la parole, la directrice de l'école Itaf Seif a affirmé être fière de son établissement qui scolarise 350 élèves, dont la plupart viennent de l'orphelinat Dar al-Aytam. Elle a aussi déclaré à l'adresse du ministre de l'Éducation qu'elle espère « que la grille des salaires sera adoptée » durant son mandat. M. Hamadé a rétorqué qu' « il n'y aura pas de budget sans grille des salaires ». « Il ne faut pas craindre pour la grille des salaires car celle-ci est désormais en train d'être examinée par le Parlement. Le dossier des impôts nécessite encore quelques discussions. » Il a par ailleurs indiqué être un fervent partisan de l'horaire du soir pour scolariser les enfants réfugiés « car un jour ou l'autre, ils retourneront dans leur pays », mais il a regretté la fin de non-recevoir qui lui est imposée par le gouvernement à chaque fois qu'il soulève ce dossier.
M. Hamadé a toutefois confié avoir mis en place un haut comité ad hoc chargé de se pencher sur les besoins des élèves réfugiés et d'en débattre avec le gouvernement.
Le ministre de l'Éducation s'est également entretenu hier avec la présidente du fonds L'Éducation ne peut attendre, Yasmine Charif. Ce fonds avait été créé par l'ancien Premier ministre britannique Gordon Brown et il est destiné à venir en aide aux millions d'enfants déplacés par les conflits et les catastrophes naturelles qui ne vont pas à l'école. Il concerne plusieurs pays de la région, dont le Liban.
Les discussions avec Mme Charif et la délégation du fonds ont été axés sur les projets qui intéressent le Liban et qui sont actuellement en train d'être développés pour parvenir notamment à scolariser les enfants réfugiés sur son territoire.