« J’ai hâte de m’installer à nouveau derrière le volant pour une des courses les plus folles, les plus imprévisibles et les plus excitantes de l’année », a déclaré Jenson Button, qui remplace chez McLaren Fernando Alonso, parti s’essayer aux 500 miles d’Indianapolis sur… une McLaren. Max Rossi/Reuters
Jenson Button, de retour pour une pige chez McLaren-Honda, sera dès aujourd'hui la principale attraction du GP de Monaco, qui pourtant n'en manque pas avec deux duels aux sommets – Mercedes/Ferrari d'un côté, Hamilton/Vettel de l'autre – qui se joueront dans le cadre glamour de la principauté.
« J'ai hâte de m'installer à nouveau derrière le volant pour une des courses les plus folles, les plus imprévisibles et les plus excitantes de l'année », annonce le Britannique, dans un communiqué diffusé par l'écurie dont il est le 3e pilote. Retiré des circuits en fin de saison dernière pour se consacrer au triathlon, le champion du monde 2009 (avec Brawn GP) n'a pas encore fait la connaissance des monoplaces 2017, plus imposantes et plus rapides, au volant desquelles les pilotes encaissent des charges plus importantes au freinage (6,5 g contre 4,5 auparavant).
Alors que ses adversaires se sont astreints à une préparation physique spécifique à l'intersaison, renforçant notamment leur cou, et ont eu cinq courses pour s'adapter, Button fera-t-il le poids ? « Je me sens bien préparé. Je connais la piste, bien sûr, et j'ai déjà beaucoup travaillé sur simulateur, souligne l'intéressé. Je suis toujours en forme, je me suis même plus entraîné que jamais », afin de décrocher sa qualification pour le championnat du monde Ironman 70.3 (triathlon de très longue distance) en septembre.
Remplacer Alonso
Éric Boullier, le directeur sportif de McLaren, abonde : « Il a déjà fait un excellent travail en remplacement de Fernando (Alonso) ». L'Espagnol, frustré par un mauvais début de saison (son écurie est la seule à n'avoir encore inscrit aucun point en championnat), fait l'impasse sur le prestigieux rendez-vous monégasque pour voir si l'herbe est plus verte ailleurs. En IndyCar, en l'occurrence.
Le champion du monde 2005 et 2006 s'essaye aux 500 miles d'Indianapolis, qu'il doit remporter s'il veut prétendre à la triple couronne du sport automobile (avec le GP de Monaco, dont il est double vainqueur, et les 24 Heures du Mans). Au volant d'une McLaren-Honda-Andretti, celui-ci s'est qualifié 5e pour la course américaine, également disputée dimanche.
Avec quinze succès, McLaren est l'écurie qui s'est le plus imposée à Monaco, mais le seizième ne devrait pas être pour cette année. La première marche du podium semble promise une fois de plus à Mercedes ou Ferrari, qui dominent largement le championnat, se partageant les cinq poles et les cinq victoires déjà attribuées en 2017 (4-1 et 3-2 pour les Flèches d'argent). Hamilton et Vettel, deux victoires chacun, ont déjà posé des options.
À l'autre extrémité du tableau, voir ses deux monoplaces franchir la ligne d'arrivée pour la première fois cette saison est urgent pour l'écurie de Woking, handicapée par des problèmes de moteur récurrents. Inscrire enfin quelques points serait aussi bienvenu. Signe encourageant, les premiers développements introduits lors du GP d'Espagne, à la mi-mai, ont permis à Alonso de se qualifier en 7e position et de terminer sa première course cette saison. Et si sa 12e place finale avait un goût amer, c'est un accrochage avec Felipe Massa (Williams), dans le 1er tour, qui en est à l'origine.
Sur un tracé urbain où la vitesse moyenne est la plus basse de la saison, le manque de puissance régulièrement épinglé par Alonso est moins désavantageux, ce qui devrait laisser plus de possibilités à Button et son jeune coéquipier belge Stoffel Vandoorne pour s'exprimer. Sur un circuit exigeant, qui met les nerfs à rude épreuve, l'expérience est aussi un atout non négligeable. Et le vainqueur du GP de Monaco 2009 n'en manque pas. Button prendra dimanche le départ de sa 306e course en F1. Seuls Michael Schumacher (307) et Rubens Barrichello (323) le devancent.
Source : AFP