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Stoltenberg : L'Otan doit intensifier la lutte contre le terrorisme après Manchester

L'Otan doit faire davantage contre le terrorisme après l'attentat de Manchester, a plaidé mercredi son chef Jens Stoltenberg, à la veille d'un sommet des dirigeants de l'Alliance atlantique à Bruxelles. M. Stoltenberg a cependant reconnu qu'il n'était pas sûr que l'Alliance rejoindrait la coalition contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI), comme le souhaite Washington.

"Je m'attends à ce que les Alliés agissent et acceptent de faire davantage dans la lutte contre le terrorisme", à la suite de l'attaque "particulièrement brutale" de Manchester (nord-est de l'Angleterre), revendiquée par l'EI, a déclaré le secrétaire général de l'Otan, lors d'une conférence de presse.

L'attentat de lundi soir à la sortie d'un concert pop à Manchester, qui a fait 22 morts et 59 blessés, dont des enfants, "sera abordé par tous les dirigeants d'une façon ou d'une autre" lors de leur réunion jeudi au nouveau siège de l'Otan à Bruxelles, a-t-il précisé.

Mais M. Stoltenberg a souligné que la lutte antiterroriste était de la responsabilité des forces de l'ordre et des agences de renseignement autant que de l'armée.

Il a aussi rappelé que l'Otan excluait d'assumer un "rôle de combat" au sein de la coalition anti-EI. "De nombreux alliés aimeraient que l'Otan devienne un membre à part entière de la coalition" anti-EI, a expliqué le patron de l'Otan. "Tout d'abord parce que cela renvoie un message fort d'unité, et qu'à la lumière de l'attaque de Manchester, je pense qu'il est important de donner une image d'unité contre le terrorisme", a-t-il ajouté.

Le président américain Donald Trump, qui s'est montré très critique envers l'Alliance, devrait plaider lors du sommet --le premier auquel il assiste-- pour que l'Otan en fasse davantage contre le terrorisme, et pour que les Européens dépensent davantage dans le domaine de la défense.

Les Etats-Unis, qui dirigent la coalition internationale menant depuis 2014 des frappes aériennes contre l'EI en Irak et en Syrie, demandent depuis plus d'un an que l'Otan en devienne membre à part entière. Chacun des 28 Etats membres de l'Otan fait déjà partie à titre individuel de cette coalition. Mais, à 24 heures du début du sommet, "nous sommes toujours en discussions sur le fait de savoir si l'Otan doit devenir un membre à part entière de la coalition", a admis M. Stoltenberg mercredi.

Des pays comme l'Italie ou la France notamment craignent que cela écorne l'image de l'Otan, dont la participation aux frappes en Libye en 2011 a laissé de mauvais souvenirs dans le monde arabe, selon une source diplomatique. "Il y a un risque que progressivement les gens assimilent les frappes de la coalition à des frappes de l'Otan et de l'Occident", a-t-elle expliqué.

La question pourrait être abordée lors du déjeuner prévu entre M. Trump et le nouveau président français Emmanuel Macron jeudi avant l'ouverture du sommet.

L'Otan doit faire davantage contre le terrorisme après l'attentat de Manchester, a plaidé mercredi son chef Jens Stoltenberg, à la veille d'un sommet des dirigeants de l'Alliance atlantique à Bruxelles. M. Stoltenberg a cependant reconnu qu'il n'était pas sûr que l'Alliance rejoindrait la coalition contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI), comme le souhaite Washington.
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