La réunion de la commission des Télécoms, sous la présidence de Hassan Fadlallah, et en présence de Jamal Jarrah, a duré plus de trois heures. Photo ANI
L'affaire de l'accord signé entre le ministère des Télécoms et la compagnie GDS l'autorisant à développer la fibre optique pour les particuliers a été discutée hier en commission parlementaire. Les déclarations du ministre Jamal Jarrah à l'issue de la réunion, accusant son prédécesseur, le ministre Boutros Harb, de couvrir des marchés avec l'ancien directeur d'Ogero, Abdel Menhem Youssef, devaient faire éclater la polémique.
M. Jarrah avait auparavant répondu, au cours de cette longue réunion de plus de trois heures sous la présidence du député Hassan Fadlallah, à des questions concernant cet accord conclu avec la compagnie. « Nous avons discuté du fait que M. Jarrah a donné l'autorisation à une compagnie de développer la fibre optique suivant la décision d'un ancien ministre, sachant que les lois et décrets qui régissent ce secteur sont dépassés par les nouvelles technologies », a déclaré M. Fadlallah. Le député a souligné que des constantes ont été définies : d'une part, les installations appartiennent à l'État et toute compagnie doit agir suivant les procédures fixées par l'Etat. D'autre part, les monopoles devraient être interdits. Enfin, il a été discuté en commission de l'impact de cette décision sur les rentrées de l'État et d'Ogero.
Pour sa part, M. Jarrah a nié une nouvelle fois « qu'il y ait un quelconque monopole », ajoutant qu'il accorderait un permis à toute autre compagnie. Sur la légalité des procédures, il a précisé qu'il existe un mémorandum de compréhension entre le ministère et les compagnies, soulignant que la société en question va installer les réseaux à ses frais, s'acquittant de la somme de 28,8 millions de dollars. « La compagnie distribuera les fibres optiques aux usagers, sachant que 20 % des ventes, non des bénéfices, reviendront à l'État », a-t-il ajouté.
« La société de fibre optique a installé les réseaux il y a trois ans, à un coût de 28 millions de dollars, sans que ceux-ci ne soient utilisés, sous prétexte qu'on soupçonnait un deal », a poursuivi le ministre. « J'ai mis fin à cette situation et j'ai préservé les droits de l'État », a-t-il martelé, faisant assumer « au ministre Harb et à Abdel Menhem Youssef la responsabilité du gaspillage de dizaines de millions de dollars ».
La réponse de M. Harb n'a pas tardé. Celui-ci a déploré qu' « un ministre du gouvernement se rabaisse à critiquer un député qui exerce sa fonction de contrôle et en arrive aux insultes ». « Je me demande si mes critiques d'ordre légal à l'encontre de la décision prise par M. Jarrah sont à l'origine de ces attaques », a-t-il ajouté. « Or il existe des infractions à la loi évidentes dans cette décision, auxquelles j'ai fait mention, sans pour autant l'accuser de couvrir quoi que ce soit, a-t-il insisté. Je tiendrai bientôt une conférence de presse afin de clarifier la nature de ces infractions commises par le ministre Jarrah. »
je me dois d'ecrire que cet article est pour le moins flou, mais aussi pas exactement un resume de ce que mr Jarrah avait "raconte".
09 h 53, le 24 mai 2017