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Moyen Orient et Monde - Terrorisme

Attentat à Manchester : après le choc, les interrogations

L'EI revendique l'attaque perpétrée par Salman Abedi, un jeune Britannique d'origine libyenne, qui a fait 22 morts.

À Manchester, quand la terreur rattrape des jeunes qui ne voulaient que se divertir. Andrew Yates/Reuters

Un homme de 22 ans, identifié hier soir par la police sous le nom de Salman Abedi, est l'auteur présumé de l'attentat-suicide qui a fait 22 morts, dont plusieurs enfants, ainsi que 59 blessés à Manchester, dans le nord-ouest de l'Angleterre, lundi soir.

L'attaque a eu lieu à la sortie d'un concert de la chanteuse pop Ariana Grande à Manchester. Une puissante explosion a secoué vers 22h30 l'une des entrées de la Manchester Arena, une salle d'une capacité de 21 000 personnes, à la fin du concert de la chanteuse américaine.

D'après la police des transports, le kamikaze a activé sa charge au niveau des accès reliant la salle de concert au réseau de transports en commun de Manchester. Selon une source proche de l'enquête, des pièces métalliques et des boulons avaient été ajoutés à la charge pour amplifier les conséquences de l'explosion. Celle-ci a provoqué des scènes de panique dans la salle de concert, mais aussi dehors, où des parents attendaient la sortie de leurs enfants.

 

 

« L'homme soupçonné d'avoir commis l'atrocité de la nuit dernière a été identifié sous le nom de Salman Abedi, 22 ans », a déclaré le commissaire de police Ian Hopkins à la presse. Selon plusieurs médias britanniques, Abedi est un Britannique né à Manchester de parents libyens ayant fui le régime de Mouammar Kadhafi. Ils ont trouvé refuge au Royaume-Uni, d'abord à Londres, puis dans le quartier résidentiel de Fallowfield, au sud de Manchester, où le suspect continuait à habiter.

 

(Lire aussi : "SVP aidez-moi !" A Manchester, des parents angoissés cherchent leurs enfants)


Les enquêteurs ont également perquisitionné le domicile du frère du suspect, toujours au sud de Manchester. Les deux frères fréquentaient la mosquée locale de Didsbury, affirme encore le Guardian.
« Notre priorité reste d'établir s'il a agi seul ou au sein d'un réseau », a ajouté le commissaire de police. Un homme de 23 ans avait été arrêté quelques heures plus tôt à Chorlton, banlieue résidentielle au sud de Manchester, en lien avec l'attentat, selon la police qui n'a pas souhaité préciser la nature de ce lien. Un témoin, Karwan, patron d'une petite imprimerie, a raconté à l'AFP avoir vu des policiers masqués, arrivés à bord de quatre véhicules, plaquer ce suspect au sol en face d'un supermarché, tout près d'un carrefour animé. La police a également procédé à une « explosion contrôlée », afin de sécuriser l'accès d'un lieu qu'elle a perquisitionné, a précisé le commissaire Hopkins.

 

(Voir aussi : Quand une nuit festive vire au carnage à Manchester : les images)

 

L'EI revendique
L'EI a revendiqué l'attaque sur les réseaux sociaux, précisant que l'un « des soldats du califat a placé des bombes dans la foule ». Le groupe jihadiste a menacé de perpétrer d'autres attaques au Royaume-Uni. Mais les éléments qu'elle fournit dans deux messages contradictoires diffèrent de la version des faits donnée par la police britannique, ce qui suscite des interrogations parmi les experts occidentaux des questions de sécurité.
« Nous savons qu'un terroriste isolé a fait détoner un engin explosif à l'une des sorties de la salle, choisissant délibérément l'endroit et l'heure pour causer un maximum de victimes, dont de nombreux enfants et jeunes », avait souligné durant la journée la Première ministre Theresa May, dénonçant « une attaque terroriste épouvantable », avant de se rendre dans la troisième ville britannique pour rencontrer des enfants hospitalisés.

 


Le bilan pourrait s'aggraver, certains des 59 blessés hospitalisés – parmi lesquels 12 ont moins de 16 ans selon une source médicale – se trouvant dans un état grave.
Des parents désespérés étaient, en outre, encore à la recherche de leurs enfants hier dans la journée, lançant des appels sur les réseaux sociaux, alors qu'une structure d'accueil a été mise en place au stade de football de Manchester City pour les victimes et leurs proches.
Toute la journée durant, Manchester est restée sur ses gardes. Un centre commercial a été brièvement évacué, créant un mouvement de foule. Dans ce contexte, la campagne en vue des élections législatives du 8 juin a été suspendue.

 

 


Alors que des gestes de solidarité se sont multipliés – dons de sang, cafés offerts, taxis gratuits – une veillée s'est tenue en fin d'après-midi dans le centre, de nombreux habitants déposant messages et fleurs.
L'attaque intervient deux mois après celui de Londres qui avait fait cinq morts près du Parlement. Un homme avait foncé dans la foule avec un véhicule et poignardé un policier avant d'être abattu.
L'attentat de Manchester est le plus meurtrier à frapper le Royaume-Uni depuis la série d'attaques-suicide ayant fait 56 morts, dont les quatre kamikazes, et 700 blessés dans les transports londoniens en juillet 2005.

 

 

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