« Cette folle administration américaine sous Trump ne parviendra pas à briser la résistance et n’obtiendra aucun résultat », a déclaré ce week-end Hachem Safieddine. Photo ANI
Aux déclarations enflammées venues du sommet entre pays musulmans et États-Unis à Riyad, des réponses cinglantes de responsables du Hezbollah, directement mis en cause ainsi que l'Iran, se sont fait entendre tout au long du week-end. Hachem Safieddine, président du conseil exécutif du parti chiite, a été le plus virulent. Ainsi, il n'a pas hésité à traiter l'administration américaine de « folle et handicapée, qui ne pourra pas venir à bout de la résistance », et le président américain Donald Trump de « fou qui veut faire oublier ses bourdes dans son propre pays ». Il a également qualifié à plus d'une reprise les pays du Golfe ainsi que les États-Unis de « faibles ». « Toute cette mobilisation américano-arabo-musulmane du Golfe en Arabie saoudite n'est qu'une preuve de faiblesse et non de force », a clamé Hachem Safieddine, qui a été inscrit vendredi sur la première liste américano-saoudienne de « désignation terroriste ».
« Ces sommets USA-pays du Golfe en Arabie saoudite ne nous effraient pas si leur objectif est de lancer des menaces, bien au contraire. Le résultat, c'est que nous nous moquons d'eux, de leur faiblesse et de leur panique. Ce sont les fronts militaires qui vont décider de l'avenir de la région et du rapport de force qui en émergera, que ce soit en Syrie, en Irak ou au Yémen. Ce sera ainsi l'avenir de la Palestine qui se décidera à la force des baïonnettes », a renchéri M. Safieddine.
Et le responsable chiite de conclure : « Ces sommets se termineront, et les jours passeront. Pour les États-Unis et leurs alliés, tout va empirer dans la région. Et c'est la résistance et son axe qui demeureront et vaincront. »
Pour sa part, le secrétaire général adjoint du Hezbollah Naïm Kassem a estimé que « le problème principal des États-Unis, c'est qu'ils refusent d'admettre que leur protégé, Israël, soit dans une mauvaise posture », d'où le fait qu'« ils s'en prennent à nous par tous les moyens ». Pour lui, « quand les États-Unis et leurs alliés ont échoué à défaire le Hezbollah au Liban, ils ont envoyé les takfiristes aux portes de la Syrie, d'où le fait que nous avons été les combattre là-bas pour les empêcher d'arriver jusqu'à chez nous ». Le cheikh Kassem a estimé que « quand le Hezbollah a montré que ces gens-là étaient des terroristes et empêché leur expansion, les États-Unis ont réalisé qu'ils ne les aideront pas à atteindre leurs objectifs, et ils veulent désormais les frapper ».