Lascaux, Georgia O’Keeffe et chamanisme

Juin est la saison où les grandes maisons de couture présentent leurs collections croisière. Ces collections héritières des anciennes capsules « demi-saison », destinées aux élégantes qui prenaient le bateau l'hiver pour des destinations exotiques, sont aujourd'hui considérées comme les plus importantes du point de vue commercial, étant celles qui restent le plus longtemps en boutique. Réassorties tout au long de l'année, elles bénéficient de
lancements spectaculaires.
À tout seigneur tout honneur, c'est la maison Dior qui ouvrait la ronde le 4 juin dernier dans un lieu inattendu, choisi par la directrice artistique Maria Grazia Chiuri en adéquation avec le thème rebelle et « sauvage » développé pour la collection Dior croisière 2017-18.
Dans la foulée d'Yves Saint Laurent et Burberry qui ont récemment présenté leurs collections à Los Angeles, c'est dans les vallons du parc naturel Upper Las Virgenes Canyon Open Space, où ont été tournées notamment des scènes d'Autant en emporte le vent (1939), qu'a eu lieu le défilé Christian Dior, en présence de 800 invités triés sur le volet et d'un parterre de stars où l'on distinguait Charlize Theron et Rihanna, deux égéries de la marque.
La collection baptisée « Dior sauvage » s'inspirait à la fois des peintures de la grotte de Lascaux, des peintures étranges et sensuelles de Georgia O'Keeffe et de la guérisseuse chamane, par ailleurs activiste féministe, Vicky Noble. Une collection où domine une allure gaucho, avec force jupes plissées et chapeaux boléro.