L’âge de l’idéal

C'est avec légèreté et enthousiasme que quatre jeunes acteurs et actrices, nouvelles recrues d'Alain Plisson, interprètent les amours contrariées d'aristocrates au sein de l'Angleterre victorienne. Des comédiens plus expérimentés les soutiennent dans cette volonté du metteur en scène d'engager de nouvelles figures. « Grâce à eux, j'ai retrouvé une partie de ma jeunesse », précise-t-il. Tout va très vite dans cette œuvre d'Oscar Wilde, à l'humour très britannique, bien que présentée dans la langue de Molière. Les jeux de mots et les quiproquos s'enchaînent comme autant d'obstacles aux amours des personnages. On rit des situations rocambolesques et de la langue riche et subtile de Wilde, qui sait s'amuser avec les mots, maniant l'ironie à merveille. Les mots sont d'ailleurs la matière première du metteur en scène, affirme Alain Plisson, dans cette pièce « qu'il faut même mieux lire que voir ». L'intérêt du spectacle est aussi de nous faire (re)découvrir toute la portée libératrice du texte du dramaturge anglais, rebelle de son temps, qui se moque allègrement du travestissement social et de tous les artifices de classes. Comme son personnage Gwendoline qui clame l'entrée du monde dans « l'âge de l'idéal », l'auteur prône un amour allant au-delà des prénoms, des vêtements, et nous rappelle que l'important, c'est d'être aimé, ou d'être aimé, à vous de voir...

Théâtre Tournesol Ce soir et demain. Puis du jeudi 25 au dimanche 28 mai, à 20h30.
Tél.: 01/381290.