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Liban

La déradicalisation ou la version séculière de l’expiation du péché

Lors de sa conférence inaugurale du colloque, mercredi dernier, Olivier Roy a évoqué les politiques de déradicalisation telles qu'elles sont menées en Europe et au Moyen-Orient. Dans le premier espace, en particulier au sein de l'école française en la matière, « on voit la société civile s'affairer à trouver une méthode de type religieux à un problème qu'elle considère comme religieux. Nous n'avons pas essayé de déradicaliser les Brigades rouges ou Action directe dans les années 1980, alors pourquoi s'est-on focalisé sur ces jeunes jihadistes ? Car nous pensons : ils ne savent pas ce qu'ils font, ils sont fous. Nous allons même jusqu'à copier le processus inquisitorial chrétien de réconciliation, sans reconnaître le point de vue de l'autre. Il faut absolument ramener le radicalisé dans le droit chemin de la vérité comme un malade, lui faire avouer ses fautes, le pousser à les expier et à collaborer, pour recevoir le pardon. Le phénomène religieux musulman est perçu comme une pathologie, en particulier ceux qui se convertissent. Cela dépasse notre entendement. Et parce que dans l'espace public on ne trouve pas normal qu'il y ait une visibilité du religieux, on le condamne à se déculturer et à devenir une religion souterraine, dissidente de la culture dominante ».

Lors de sa conférence inaugurale du colloque, mercredi dernier, Olivier Roy a évoqué les politiques de déradicalisation telles qu'elles sont menées en Europe et au Moyen-Orient. Dans le premier espace, en particulier au sein de l'école française en la matière, « on voit la société civile s'affairer à trouver une méthode de type religieux à un problème qu'elle considère comme...

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