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Washington prévient l'ONU que le Venezuela pourrait dégénérer comme la Syrie

Les Etats-Unis ont mis en garde mercredi les Nations unies contre le risque que la crise politique au Venezuela ne dégénère en un conflit d'envergure similaire à la situation en Syrie ou au Soudan du Sud.

Au moins 43 personnes ont été tuées ces dernières semaines lors de heurts entre les forces gouvernementales et des opposants au président Nicolas Maduro, critiqué pour sa gestion de la crise économique et politique sévissant dans le pays.

"Ça ne s'améliore pas, ça empire, et nous essayons de dire qu'il est nécessaire que la communauté internationale dise +respectez les droits de l'homme de votre population+ ou cela va partir dans une direction vers laquelle nous avons vu tant d'autres partir", a relevé Nikki Haley, ambassadrice onusienne des Etats-Unis, à des journalistes à l'issue de discussions au Conseil de Sécurité.

Washington avait réclamé ces consultations à huis clos malgré des objections d'autres membres du Conseil qui estimaient que la crise à Caracas ne représentait pas une menace pour la sécurité internationale.

Pour Mme Haley, la mobilisation des Etats-Unis a vocation à éviter un conflit et à s'assurer que l'instance la plus importante de l'ONU s'intéresse à cette crise.
"Nous avons déjà emprunté cette route --avec la Syrie, avec la Corée du Nord, avec le Soudan du Sud, avec le Burundi, avec la Birmanie", a-t-elle affirmé. "Pourquoi ne pas agir en amont? Pourquoi ne pas essayer de régler le problème avant qu'il ne commence?".

Caracas, critiquant l'action américaine aux Nations unies, a accusé Washington de se mêler de ses affaires intérieures.
"Le Venezuela résoudra ses propres problèmes internes. Nous le ferons nous-mêmes", a lancé l'ambassadeur Rafael Ramirez après la réunion. "Nous n'accepterons pas d'ingérence".

Mme Haley avait estimé plus tôt que le Venezuela se trouvait "au bord d'une crise humanitaire", exhortant la communauté internationale à agir de concert "pour assurer que Maduro mette fin à cette violence et à cette oppression, et restaure la démocratie".

De son côté, l'ambassadeur d'Uruguay Elbio Rosselli --qui préside le Conseil en mai-- a estimé que l'organisation des Etats américains (OEA) et d'autres institutions régionales étaient les mieux placées pour gérer la crise.
Mais le gouvernement de Caracas a décidé de retirer le pays de l'OEA, qui doit se réunir au niveau ministériel le 31 mai sur ce dossier.

Les Etats-Unis ont mis en garde mercredi les Nations unies contre le risque que la crise politique au Venezuela ne dégénère en un conflit d'envergure similaire à la situation en Syrie ou au Soudan du Sud.
Au moins 43 personnes ont été tuées ces dernières semaines lors de heurts entre les forces gouvernementales et des opposants au président Nicolas Maduro, critiqué pour sa gestion de...