À la suite d'une agression dont il a été victime sur la route de Kfar Abida, dans le caza de Batroun, un activiste de la société civile, Pierre Hachache, a déposé une plainte contre X au poste de gendarmerie de Batroun.
Tard dans la soirée de lundi, Pierre Hachache a été agressé par deux hommes armés à bord d'une BMW noire aux vitres teintées, selon les explications qu'il a lui-même données à plusieurs médias. « La voiture m'a poursuivi et m'a forcé à m'arrêter, a-t-il raconté. Deux hommes armés se sont dirigés vers moi. Ils m'ont houspillé en me reprochant d'avoir critiqué (le chef du Courant patriotique libre) Gebran Bassil. Puis ils m'ont plaqué sur le sol et m'ont tabassé. »
Dimanche, Pierre Hachache avait posté sur sa page Facebook une vidéo s'interrogeant sur la dilapidation de fonds publics dans le dossier de l'électricité. Dans la vidéo, il appelle M. Bassil à « baisser le ton lorsqu'il s'adresse au peuple libanais » et l'invite à « ne plus écouter les discours de Bachir Gemayel parce qu'il les comprend mal ».
L'activiste, qui souffre de contusions, a expliqué avoir identifié ses agresseurs à partir du numéro d'immatriculation du véhicule, affirmant qu'il s'agissait de gardes du corps de M. Bassil.
Quelques heures après l'incident, Pierre Hachache est revenu à la charge en postant une nouvelle vidéo dans laquelle il s'en prend de nouveau au chef du CPL.
Ce dernier n'a pas tardé à répondre indirectement à Pierre Hachache. Dans une déclaration faite à l'issue de la réunion hebdomadaire du bloc parlementaire du Changement et de la Réforme, il a affirmé « rejeter toute agression contre une personne en raison de la liberté de penser (...) », soulignant que cette affaire « relève de la justice ».
« Mais comment la justice va-t-elle sanctionner des personnes pour qui la liberté de penser et la dignité des gens n'ont pas de limites ? » s'est interrogé M. Bassil. Il a souligné que lorsqu'on accuse les « personnes intègres au sein du gouvernement, on dit aux gens que nul au gouvernement ne veut faire du bon travail ».
Affirmant que « le public ne peut se faire une opinion tant que des campagnes d'intoxication continuent à être menées », M. Bassil a appelé la justice à assumer ses responsabilités.
Liban - Batroun
Un activiste agressé : Bassil se dédouane, mais critique la victime
OLJ / le 17 mai 2017 à 01h13
Quoi qu'il en soit, Mr. Hachache et n'importe quel Mr. Hachache a le droit de dire ce qu'il pense, comme il le pense et la ou il le pense. S'il s’avère que ce sont bien les hommes de Bassil qui ont agi ainsi, il se doit de les sanctionner, sinon il est aussi corrompu que les autres.
13 h 47, le 17 mai 2017