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Liban - Hobby

La petite reine en roue libre

À l’heure de la pause. Photo Élie Assaf

Immergés dans le flot de leurs obligations professionnelles durant la semaine, Joseph Abboud, Nabil Hokayem et Farid Bedran profitent de leurs week-ends pour aller enfourcher leur petite reine et s'évader ainsi de leur quotidien harassant. Ces médecins qui pratiquent le cyclisme depuis plusieurs années le considèrent comme une discipline complète, bénéfique en termes de bien-être, tant physique que mental.

« Confiné entre les quatre murs de l'hôpital ou ceux de la clinique pendant douze heures, chaque jour du lundi au vendredi, je me ravis, à l'approche de chaque fin de semaine, à l'idée que je vais retrouver des amis qui partagent avec moi la passion du vélo », révèle Joseph Abboud, spécialiste en chirurgie gynécologique et oncologique.

Selon les saisons, la bande choisit comme point de départ Batroun ou Faqra pour s'élancer vers leurs hauteurs épargnées par la pollution. Farid Bedran, spécialiste en gynécologie obstétrique et infertilité, affirme qu'il aime « profiter des régions propres qui existent encore dans le pays », soulignant qu'il ne pratique jamais d'activités physiques dans les salles de gym « parce que l'air y est chargé de sueur et de polluants ».

Loin des grands axes de circulation, ces amateurs inconditionnels parcourent ainsi des kilomètres à travers les villages, se délectant de la détente que leur procure un sport fait hors des espaces couverts, qui, plus est, constitue un hobby ludique et convivial. « Pratiquer le vélo avec des copains booste la motivation », note encore M. Bedran, évoquant les balades en groupe au cours desquelles ses partenaires et lui s'encouragent dans les montées et partagent leurs impressions ou refont le monde sur du plat et à l'heure du retour. « Plutôt que de se retrouver autour d'un gueuleton, un narguilé ou un cigare, il est tellement plus sain de bavarder dans cette ambiance tonique », renchérit Nabil Hokayem, spécialiste en chirurgie plastique, reconstructive et esthétique.

Comme ils choisissent des itinéraires s'étalant sur plusieurs heures, les trois cyclistes les ponctuent par des pauses de quelques minutes qui leur permettent de récupérer leur souffle. « Sur les places des villages, nous nous arrêtons parfois devant une bicoque pour nous désaltérer ou encore devant un saj (tôle chauffante) pour déguster des manakiche, tout en devisant avec les habitants », raconte M. Abboud.

Hormones du bonheur
Comme quoi on peut être féru de vélo sans nécessairement faire partie des coureurs cyclistes. « Si pédaler nécessite un effort d'endurance, chacun peut choisir son rythme selon son âge et son aptitude à résister à la fatigue », observe Farid Bedran, pour qui le deux-roues est un agréable moyen d'escapade, grâce auquel on entretient le corps et l'esprit. Joseph Abboud parle dans ce cadre d'« une augmentation des endorphines, hormones du bonheur », lesquelles, explique-t-il, « favorisent le sentiment de plaisir et d'euphorie ».

Pour Nabil Hokayem, « même à allure modérée, le cyclisme permet également d'amplifier les capacités respiratoires et de faire travailler le muscle cardiaque et les muscles des jambes, des bras et du dos... ». Pourtant, une idée reçue veut que la position penchée du buste provoque des maux au niveau du dos. « Non, cette attitude fléchie est, au contraire, l'effet d'une action de renforcement des muscles dorsaux », rétorque M. Hokayem, recommandant toutefois de « varier les postures en creusant la colonne vertébrale ou en soulevant la tête de temps en temps ».

Quant aux éventuels méfaits causés par la friction répétée avec la selle, notamment la pression sur le nerf de la prostate et le traumatisme de la vulve, M. Hokayem estime que « le risque d'une congestion périnéale est encouru seulement par des cyclistes de haut niveau, qui pratiquent leur activité au quotidien et de manière intense ».

Question risques de la route, il faut veiller à rouler au bord de la chaussée et ralentir aux carrefours. « Les cyclistes doivent en outre constamment se préoccuper d'entretenir leur petite reine, en s'assurant que ses freins, pneus et avertisseurs fonctionnent correctement », recommande enfin M. Abboud.

À vos maillots et casques donc pour de belles randonnées à vélo qui vous tonifieront en resserrant vos muscles et vos liens amicaux !

 

 

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