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Liban - Hobby

Aimer la lecture quand on est médecin ou pharmacien

Que font les Libanais de leur temps libre ? Chaque semaine, « L'Orient-Le Jour » se donne pour mission d'aller à la découverte d'un de leurs passe-temps.

« Les Orientés » réunis avec Maria Chakhtoura en septembre 2016. Photo Nina Boutros

Nina Boutros travaille dans le pharmaceutique et préside un club de lecture, « Les Orientés », depuis juillet 2015. Grâce à ce cercle littéraire, elle a réussi à combattre les idées reçues et montrer que l'on peut très bien aimer la littérature tout en exerçant une profession dite scientifique, et que, contrairement à ce que l'on croit, les Libanais n'ont pas encore abandonné la lecture.

« Les Orientés », eux, sont pharmaciens, médecins, ostéopathes, journalistes, militaires, femmes au foyer ou enseignants, unis par leur amour pour la lecture... en français. Ils se réunissent une fois par mois pour échanger autour d'un ou de deux ouvrages choisis par le groupe. Selon les moments, ils peuvent se retrouver à 20 pour discuter de la lecture du mois ou même à 50 lorsque le club reçoit un écrivain. Les auteurs choisis sont français ou francophones, et notamment libanais, mais « Les Orientés » s'intéressent aussi à tout ouvrage portant sur le Moyen-Orient. « "Les Orientés" ont rapidement pris goût à nos réunions par amour pour la culture, la lecture, la qualité des échanges, les discussions avec les écrivains et l'enrichissement personnel », explique Nina Boutros.

Rentrée au Liban il y a quelques années, Nina a longtemps hésité à créer son club de lecture, mais s'est finalement jetée à l'eau et a eu la surprise de constater que beaucoup de personnes n'attendaient que ce genre d'initiatives. « J'adore la lecture et la culture depuis toute jeune. J'aime beaucoup discuter de mes lectures, que les autres aient ou non la même perspective. Je trouve cela épanouissant, souligne-t-elle. Chaque séance donne lieu à des débats nourris sur une ou plusieurs lectures, sélectionnées selon des thématiques spécifiques. Dans la mesure du possible, nous accueillons également un ou plusieurs auteurs, qui nous font part de leur éclairage direct sur leurs propres créations et demeurent bien souvent, par la suite, des amis des "Orientés" », ajoute Nina.

Ainsi, « Les Orientés » ont déjà accueilli, entre autres, Charif Majdalani, Maria Chakhtoura, Alexandre Najjar, Myriam Antaki ou Armand Homsi, dont ils ont lu les ouvrages. Ils comptent bientôt inviter des écrivains français à prendre part aux débats et cibler la jeunesse.

 

 

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