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Moyen Orient et Monde - Conflit

La Maison-Blanche approuve la fourniture d’armes aux milices kurdes YPG en Syrie

Un petit Syrien joue au ballon au milieu de carcasses de voitures à Aazaz, dans le nord de la Syrie. Zein al-Rifaï/AFP

Le président américain Donald Trump a approuvé la fourniture d'armes aux milices kurdes YPG qui combattent le groupe État islamique en Syrie, a déclaré hier un responsable américain qui n'a pas souhaité être nommé. « L'approbation prend effet immédiatement mais les délais pour les livraisons d'armes sont à préciser », a-t-il ajouté. Ce responsable américain n'a pas révélé le type d'armes qui seront ainsi fournies et qui seront utilisées pour tenter de reprendre Raqqa, le bastion, situé en Syrie, de l'EI.
Cette décision de Washington en faveur des milices kurdes YPG (Unités de protection du peuple kurde), la principale composante des Forces démocratiques syriennes (FDS), alliance de combattants kurdes et arabes contre les jihadistes, va à coup sûr provoquer la colère des Turcs. Ces milices sont considérées par la Turquie comme « terroristes ».
Or, quelques heures avant l'annonce sur la fourniture d'armes aux YPG, le secrétaire américain à la Défense Jim Mattis avait déclaré à Copenhague que les États-Unis allaient associer la Turquie aux opérations militaires pour reprendre Raqqa. « Notre intention est de collaborer avec les Turcs, les uns aux côtés des autres, pour prendre Raqqa », a déclaré M. Mattis à l'issue d'une réunion des principaux pays de la coalition contre l'EI. « Nous allons nous occuper de cela et trouver de quelle manière nous allons le faire, mais nous y sommes tous engagés », a-t-il ajouté. Les États-Unis n'envisagent pas que la Turquie participe à l'offensive terrestre contre une ville tenue par les jihadistes depuis plus deux ans, a précisé M. Mattis.

Frappes sur le front sud
Ailleurs en Syrie, des avions du régime ont bombardé hier des positions de l'Armée syrienne libre (ASL) près de la frontière syro-jordanienne, ont annoncé les rebelles soutenus par les États-Unis. Les bombardements, qui n'ont pas fait de victime, ont eu lieu après une mise en garde du ministère syrien des Affaires étrangères contre l'envoi de troupes jordaniennes sur son territoire, a précisé Tlas al-Salameh, le commandant d'un des groupes insurgés. Les rebelles du Front du Sud, une composante de l'ASL, ont lancé ces dernières semaines une offensive contre l'EI dans la région désertique aux confins des frontières entre la Syrie, la Jordanie et l'Irak. Ils ont reçu à cette fin des armes sophistiquées fournies par leurs alliés occidentaux et arabes et leurs opérations sont coordonnées depuis Amman, la capitale jordanienne.
De son côté, l'EI a diffusé hier une vidéo montrant la décapitation d'un homme que le groupe jihadiste présente comme un agent des services de renseignements russes capturé en Syrie, selon l'organisation SITE, qui surveille les activités jihadistes sur internet. « Cet idiot a cru aux promesses de son État de ne pas l'abandonner s'il était capturé », dit une voix off avant que le bourreau, un homme barbu, ne tranche la tête de sa victime à l'aide d'un couteau.
À Moscou, le ministère de la Défense a démenti qu'un de ses soldats ait été capturé et exécuté par l'EI en Syrie.
Sur le plan diplomatique, l'envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, a annoncé lundi soir que les pourparlers de paix entre le gouvernement de Damas et l'opposition reprendraient le 16 mai à Genève. Dans un communiqué, le diplomate onusien forme l'espoir que l'accord conclu par la Russie, l'Iran et la Turquie la semaine dernière à Astana « aboutira ainsi à une désescalade significative de la violence et contribuera à former un environnement propice aux pourparlers politiques intrasyriens de Genève ».
Enfin, le Japon et la Suède ont demandé une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU pour obtenir plus d'informations sur l'accord, établissant des « zones de désescalade » en Syrie, ont indiqué des diplomates hier. La réunion, qui aura probablement lieu cette semaine, permettrait d'aider les membres du Conseil de sécurité à décider s'ils accordent ou non leur soutien à ce plan.
Sources : agences

Le président américain Donald Trump a approuvé la fourniture d'armes aux milices kurdes YPG qui combattent le groupe État islamique en Syrie, a déclaré hier un responsable américain qui n'a pas souhaité être nommé. « L'approbation prend effet immédiatement mais les délais pour les livraisons d'armes sont à préciser », a-t-il ajouté. Ce responsable américain n'a pas révélé...

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