Le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, a appelé samedi ses jeunes partisans à résister à la corruption qui sévit à l'échelle politique et économique, dénonçant notamment le clientélisme au niveau de la fonction dans le secteur public.
« Nous nous tenons aujourd'hui devant le dragon de la corruption et nous n'accepterons pas qu'il nous avale », a scandé M. Geagea devant près de trois mille universitaires et écoliers, lors d'un rassemblement massif organisé à Meerab, par le bureau des étudiants des Forces libanaises, en présence de Sethrida Geagea, Antoine Zahra et Joseph Maalouf, tous députés FL, et de la secrétaire générale du parti, Chantal Sarkis. « Notre guerre contre ce fléau s'effectuera sans clémence, et sera notre obsession et notre action quotidienne », a-t-il poursuivi, rendant hommage aux ministres de sa formation qui « ouvrent grands les yeux, lors de chaque réunion ministérielle, sur tout point et paragraphe de tout procès-verbal, en vue d'empêcher les marchés douteux et les pratiques frauduleuses ».
« Durant les vingt dernières années, tout a été fait pour que le Libanais quitte son pays », a en outre affirmé M. Geagea, déplorant que « l'État, démuni de ses prérogatives, soit devenu un squelette ». Il a ensuite évoqué « les actes qui conduisent à détruire les relations du pays avec beaucoup d'États amis », dénonçant « l'ingérence militaire dans les crises régionales, notamment en Syrie, ce qui a créé de nombreuses animosités, et favorisé un climat constant d'instabilité politique et sécuritaire aboutissant à une régression au niveau de l'infrastructure, de l'économie, de la création de nouveaux emplois et de tous les services que le gouvernement est censé offrir au citoyen ».
« Votre rôle est de faire face à ce climat qui tente de pousser au désespoir », a lancé le leader des FL à l'adresse des étudiants, les saluant comme des « étudiants de la cause et de la résistance qui restent attachés à leur terre malgré toutes les difficultés ». « Le 7 août 2001, ils ont emprisonné les étudiants, le 20 mai 2002, ils ont tué Ramzi Irani, et en avril 2003, ils ont embarqué les étudiants dans les véhicules de l'armée, rue Huvelin, mais vous êtes toujours là, vous les étudiants de la nation, les étudiants de Bachir (en allusion au président élu assassiné, Bachir Gemayel), les étudiants des Forces libanaises, et vous ne vous plierez jamais », a-t-il assuré.
« Les barreaux des prisons s'usent et plient, mais pas nous », a encore insisté le chef des FL, en référence à la résistance qu'il a développée pendant ses années d'incarcération.
Et M. Geagea d'évoquer toutes les difficultés qu'endurent les Libanais, à savoir la crise des déchets, les problèmes du trafic routier, les coupures d'électricité et d'eau, et le clientélisme. Sur ce dernier point, M. Geagea a plaidé pour « des fonctionnaires productifs, qui ne soient pas un poids pour l'État », condamnant « les recrutements basés sur des critères électoraux ». Il a en outre estimé qu'« un fonctionnaire du secteur public ne devrait encaisser que les frais des formalités qu'il traite », préconisant la nécessité d'instaurer le e-gouvernement pour plus de transparence.
Liban - Meerab
Geagea appelle les jeunes à lutter contre le climat de corruption
OLJ / le 01 mai 2017 à 00h00
Le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, a appelé samedi ses jeunes partisans à résister à la corruption qui sévit à l'échelle politique et économique, dénonçant notamment le clientélisme au niveau de la fonction dans le secteur public.« Nous nous tenons aujourd'hui devant le dragon de la corruption et nous n'accepterons pas qu'il nous avale », a scandé M. Geagea devant...
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