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Liban - FOCUS

Loi électorale : qu’en pense la société civile ?

« L'Orient-Le Jour » a sondé les points de vue de deux activistes.

Si d'aucuns estiment qu'à travers les débats menés actuellement en quête d'une nouvelle loi électorale, les diverses formations politiques tentent de préserver leur hégémonie quasi totale sur le paysage politique du pays, d'autres appellent à saisir l'occasion de ces négociations multipartites pour renouveler la caste politique. Cela suppose, bien entendu, de garder à la société civile sa place dans l'hémicycle, et de lui permettre de s'exprimer, de commenter et même de prendre part aux tractations actuelles.

Interrogé à ce sujet par L'Orient-Le Jour, Wadih Asmar, militant pour les droits de l'homme et membre du collectif « Vous puez ! », estime que « les débats actuels sont biaisés, dans la mesure où l'on ne se pose pas la question de savoir quel pays nous voulons, mais plutôt : comment faire pour assurer le plus grand nombre de voix en vue d'accéder à nouveau à la Chambre des députés ? ». « La priorité est donc accordée aux intérêts des protagonistes et non au besoin pressant d'opérer un changement significatif au niveau de la caste politique », souligne M. Asmar.

C'est justement à la faveur de ce désir de changement que le militant se prononce en faveur d'un texte axé sur la proportionnelle intégrale avec de larges circonscriptions et une limite minimum d'exclusion. Selon lui, « cette formule permettrait à de nouveaux visages d'émerger sur la scène politique, d'autant que le vrai problème est celui de l'absence d'alternance et de renouvellement de la classe dirigeante ».

Prié de décrire les étapes prévues par la société civile pour s'opposer à l'éventuelle prorogation de la législature le 15 mai prochain, en cas d'échec à s'entendre sur une nouvelle loi, Wadih Asmar met l'accent sur « l'importance de définir une position claire ». « Nous prévoyons une série d'activités et de manifestations pour nous opposer à la vision de la classe politique en matière de loi électorale », note-t-il.

(Lire aussi : Divergences électorales sur fond d’intérêts personnels, le décryptage de Scarlett Haddad)

 

« Respectez l'intelligence du peuple ! »
Rana Khoury, membre du collectif Beyrouth Madinati, qui avait pris part aux municipales de la capitale en 2016, juge sans détour que « les débats autour de la législation électorale ne respectent pas l'intelligence du peuple ».
Dans un entretien accordé à L'OLJ, Mme Khoury reconnaît que certaines formules discutées dans les milieux politiques pourraient bien être appliquées. Mais elle ne manque pas toutefois de tirer à boulets rouges sur certaines d'entre elles. Et pour cause : « Ces formules ne font que bâtir des murs de séparation entre Libanais, à l'heure où l'on devrait déployer de grands efforts pour réduire nos divergences. »

Pour la jeune activiste, « l'important dans toute loi électorale reste de préserver et garantir une bonne représentation de tous ». « Il faut continuer d'exercer le forcing pour permettre d'opérer la percée positive attendue en dépit de tous les obstacles. »
« Si Beyrouth Madinati est un collectif de la société civile qui s'intéresse d'abord à l'activité municipale et au quotidien des Beyrouthins, il est tout aussi bien un groupe politique d'opposition démocratique », assure Rana Khoury, ajoutant que le groupe s'opposera à une hypothétique prorogation du mandat du Parlement, mais préfère attendre l'évolution des choses d'ici au 15 mai.

 

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Si d'aucuns estiment qu'à travers les débats menés actuellement en quête d'une nouvelle loi électorale, les diverses formations politiques tentent de préserver leur hégémonie quasi totale sur le paysage politique du pays, d'autres appellent à saisir l'occasion de ces négociations multipartites pour renouveler la caste politique. Cela suppose, bien entendu, de garder à la société...

commentaires (4)

Tant qu' on a quatre ou cinq chefs de tribus de diverses confessions qui décident ,bonjour loi électorale.

Antoine Sabbagha

22 h 21, le 29 avril 2017

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Commentaires (4)

  • Tant qu' on a quatre ou cinq chefs de tribus de diverses confessions qui décident ,bonjour loi électorale.

    Antoine Sabbagha

    22 h 21, le 29 avril 2017

  • LA VERITE EST SORTIE DE LA BOUCHE DE MR. ASMAR- je cite, ""les débats actuels sont biaisés, dans la mesure où l'on ne se pose pas la question de savoir quel pays nous voulons"". la reponse risquant de ne jamais venir, laissons ces messieurs s'amuser: tant qu'il ne leur est pas permis de provoquer des incidents d'ordre securitaire, pas de danger pour la NATION, puisqu'elle ne peut pas glisser pire que ca vers la mediocrite.

    Gaby SIOUFI

    10 h 15, le 29 avril 2017

  • ILS N,ETAIENT ET ILS NE SONT QUE DES MANIPULES...

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 14, le 29 avril 2017

  • ON VOUS A PRIS AU SÉRIEUX AU DÉBUT. VU QUE VOS RÉUNIONS MAINTENANT SE PASSENT AVEC DES GENS COMME TAYMOUR ! ET VOUS DITES QUE VOUS AVEZ BESOIN DE NOUVEAUX VISAGES ! MERCI MONSIEUR ET MADAME....ON A TOUT COMPRIS. MERCI RENTREZ CHEZ VOUS DE BONHEUR ALLEZ.

    Gebran Eid

    02 h 23, le 29 avril 2017

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