L’enlèvement des deux évêques d’Alep : quatre ans déjà

Quatre ans après l'enlèvement des deux évêques d'Alep, Boulos Yazigi, évêque grec-orthodoxe d'Alep, et Youhanna Ibrahim, le métropolite syriaque-orthodoxe de la même ville, une cérémonie de solidarité avec eux a eu lieu hier.
Sous le thème « Nous n'oublierons pas, nous ne nous tairons pas », la cérémonie organisée par le Rassemblement orthodoxe et la Ligue syriaque s'est déroulée à Sin el-Fil en présence d'un nombre de personnalités, notamment le ministre d'État pour les Affaires présidentielles Pierre Raffoul, représentant le président Michel Aoun, le député Ali Bazzi, représentant le président du Parlement Nabih Berry, le ministre des Télécoms Jamal Jarrah, représentant le Premier ministre Saad Hariri, le secrétaire général de la Rencontre orthodoxe Marwan Abou Fadel et le président de la Ligue syriaque Habib Ephrem.
« J'appelle aujourd'hui les chrétiens et les musulmans à s'unir pour faire face, main dans la main, aux projets infernaux envisagés pour notre région, parce que le salut du Levant passe par l'union », a affirmé M. Raffoul dans son discours. M. Bazzi a abondé dans le même sens : « L'enlèvement des deux évêques est une atteinte à la bonté, à l'amour et à la paix. Face à tout ce qui contribue à mettre à feu notre région, nous devons renforcer les valeurs du vivre-ensemble et répandre la culture de la paix, de la dignité et du dialogue. »
De son côté, M. Jarrah a estimé que « le monde a besoin d'opérer un retour à l'essence des religions et à leurs enseignements afin de pouvoir dresser une feuille de route qui indiquera au peuple le chemin du salut ». « Nous prions ensemble aujourd'hui pour le retour des deux évêques sains et saufs à leurs paroisses, leurs familles et leurs proches », a-t-il conclu.