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Économie

Soulagement des marchés financiers

Les marchés financiers, à commencer par la Bourse de Paris, ont salué par de très fortes hausses le premier tour de l'élection présidentielle française hier.
« Le soulagement est à la mesure de l'inquiétude que représentait pour les marchés l'hypothèse d'un second tour entre deux candidats anti-euro (Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, NDLR), avec par ailleurs des programmes de dépenses publiques très importantes dont on ne savait pas comment ils seraient financés », a dit à l'AFP Daniel Larrouturou, directeur général délégué de Diamant Bleu Gestion. « Après le Brexit et l'élection de Donald Trump, la surprise du premier tour de l'élection française est... l'absence de surprise ! » alors que la qualification d'Emmanuel Macron face à Marine Le Pen était « en effet pronostiquée depuis des semaines par les principaux instituts de sondage », ont relevé de leur côté les analystes de Natixis.
À la clôture, la Bourse de Paris a fini sur une hausse de 4,14 % après avoir atteint en cours de séance un plus haut depuis le 15 janvier 2008. L'indice vedette de la Bourse de Francfort, le Dax, a terminé sur un nouveau record de 12 454,98 points, grâce à un gain de 3,37 %, tandis que Milan, Madrid et Londres ont progressé respectivement de 4,77 %, de 3,76 %, de 2,11 %. Ce sont les valeurs bancaires qui ont le plus profité du soulagement ambiant : BNP Paribas, Société générale, Crédit agricole et Natixis s'adjugeant plus de 7 % sur la journée, tandis que la britannique Barclays, l'italienne Unicredit ou encore l'allemande Deutsche Bank ont aussi connu de fortes progressions.
Pour les investisseurs, le jeu semble déjà fait : « Ils considèrent pour acquis le fait qu'Emmanuel Macron, 39 ans, deviendra le prochain président de la République », a affirmé dans une note Ray Attrill, de la National Australia Bank.
Sur le marché obligataire, le taux d'emprunt français à 10 ans s'est nettement détendu à 0,831 % après être descendu à son plus bas niveau depuis mi-janvier. Plus significatif, l'écart de taux avec le Bund allemand à même échéance s'est nettement rétréci, passant sous les 50 points de base, contre 67 points le 21 avril, signe de l'attrait retrouvé pour la dette française.
Avant les places européennes, l'Asie avait donné le tempo, Tokyo finissant en progression de 1,37 %, tandis que les autres places de la région étaient aussi dans le vert.
Wall Street a aussi profité de la tendance haussière : l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a progressé de 1,06 % à 20 765,98 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 1,24 % à un record de 5 983,82 points. Pour autant, les observateurs soulignaient que l'élection française n'était qu'une problématique parmi d'autres pour les investisseurs américains, la hausse de Wall Street étant d'ailleurs limitée au regard des bonds des Bourses européennes.

Les marchés financiers, à commencer par la Bourse de Paris, ont salué par de très fortes hausses le premier tour de l'élection présidentielle française hier.« Le soulagement est à la mesure de l'inquiétude que représentait pour les marchés l'hypothèse d'un second tour entre deux candidats anti-euro (Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, NDLR), avec par ailleurs des programmes de...

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